C’est un accord très important et aux répercussions considérables qui a été trouvé entre la FOM et les équipes récemment (mais pas encore avec la FIA, voir notre article)
Les équipes et la FOM ont trouvé un terrain d’entente sur le volet financier des prochains Accords Concorde, pour une entrée en vigueur à partir de l’an prochain.
L’enjeu est immense : fixer la répartition des revenus entre la FOM et les équipes ; mais aussi doubler le montant du fonds anti-dilution (à plus de 400 millions de dollars) que devra verser Cadillac aux autres écuries, afin d’acheter son entrée en F1. La FOM avait aussi introduit une dose variable de répartition des revenus lors des derniers Accords (les équipes touchent plus si la F1 gagne plus d’argent, et inversement).
Les Accords Concorde (qui tirent leur nom de la Place de la Concorde, siège de la FIA à Paris), couvrent encore une plus vaste palette de domaines, dont tous ne sont pas financiers.
Compte tenu de l’ampleur du chantier, seule la partie financière a été conclue entre la FOM et les équipes. Celle sur la gouvernance du sport reste donc encore en suspens (ce volet fixe la répartition des pouvoirs et l’équilibre des voix entre FIA, FOM et équipes au Conseil mondial du sport automobile par exemple). C’est justement sur ce point que la FIA bloque la FOM, mécontente sans doute des pouvoirs de blocage qui lui sont attribués.
En attendant, les équipes sortent-elles gagnantes de ces nouveaux Accords Concorde ?
« C’est le premier que je signe, je suis le nouveau dans l’histoire » répond pour sa part, pour Alpine F1, le directeur d’écurie Oliver Oakes.
« De mon point de vue, ça a été assez simple. J’ai trouvé impressionnant de voir toutes les équipes s’unir, soutenir Liberty et tout ce qu’ils font. »
« Je pense que la partie gouvernance va naturellement suivre d’ici peu. Mais oui, pour mon premier, c’était probablement une promenade de santé comparé à ce qu’ils ont vécu par le passé. »
Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, confirme que les négociations avec la FOM ont été plus douces que prévu.
« Oui, l’accord commercial s’est conclu assez discrètement, ce qui est agréable, car on sait qu’historiquement cela peut être assez mouvementé. »
« Je m’attends à ce que ce soit la même chose pour la gouvernance. On va certainement se concentrer là-dessus maintenant. Et tout comme l’accord commercial, qui était en quelque sorte un copier-coller — mis à jour, modifié — mais sans changement substantiel, je pense que ce sera la même chose pour la gouvernance. »
« Donc oui, ce sera réglé très prochainement. »
Christian Horner va dans le même sens (pour une fois) que son homologue de McLaren F1 : il n’y a pas eu de changement majeur avec ces nouveaux Accords Concorde.
« Oui, au final c’était assez peu palpitant comparé aux années précédentes. »
« Ce qui est inhabituel, c’est qu’on ait un accord tripartite signé seulement par deux parties. »
La FIA n’a en effet pas toujours pas signé.
« Mais ce qui importe le plus pour les équipes, c’est de savoir ce qu’elles vont être payées, et c’est précisément l’objet de cet accord : comment les revenus sont répartis » poursuit le patron de Milton Keynes.
« Bien sûr, la gouvernance en fait aussi partie, mais cela concerne davantage le détenteur des droits commerciaux et la FIA. Ce sont eux qui doivent régler ce point entre eux, et c’est entre de bonnes mains. »