La crise du Covid-19 a mis le monde entier et la F1 y compris en quarantaine. Pour stopper la maladie, la vie professionnelle se fige et le sport avec.
Frédéric Vasseur vit lui son confinement à Fontainebleau, où pour une fois, il a l’occasion de passer du temps avec sa famille…
« On a opté pour le shutdown, donc l’écurie est fermée pour les trois prochaines semaines… ça fait surtout drôle à ma femme ! » a-t-il plaisanté pour un entretien vidéo réalisé pour Canal +
Frédéric Vasseur se languit bien sûr de la reprise de la F1, mais il ne veut surtout pas donner l’impression de prioriser le sport sur la santé. Selon lui, la F1 devrait même faire profil bas.
« Il ne faut pas se focaliser sur nous, on n’est pas le centre du monde, le nombril de l’activité industrielle mondiale. Mes actionnaires sont présents dans une centaine de pays, ont une vision plus globale, et avant la course ils m’ont dit : mais pourquoi allez-vous là-bas ? On n’est pas très chaud… »
« Sans être méchant, on [la F1] ne sert pas à grand-chose pour la société non plus. Il y a un petit côté technologique que l’on essaie de développer, et il y a le loisir, mais on n’est pas non plus le centre du monde et aujourd’hui il y a d’autres préoccupations. »
« Quand on regarde aujourd’hui l’ampleur des dégâts causés par le virus, les problèmes que ça pose - même le personnel médical, ce qu’ils rencontrent … Je pense qu’il faut un peu que l’on reste dans notre coin et que l’on reste un petit peu humble par rapport à ça. Je ne veux surtout pas dire qu’il ne faut pas pousser, on fera ce qu’il faut pour que ça se fasse, mais parfois, l’humilité ça ne fait pas de mal. »
« Les gens sont très très émotifs, ils vont d’un extrême à l’autre. Quand je leur ai dit, le vendredi matin, que je ne voulais pas faire la course, certains pleuraient, parce que c’est leur vie, c’est énormément de travail. »
« Mais il faut aussi savoir mettre ce que l’on fait en perspective - par rapport à ce qui se passe autour de nous. Il y a aussi un minimum de décence à avoir. Quand il y a des gens malades ou durement affectés, ce n’est peut-être pas le moment d’aller faire des ronds avec une voiture. Il faut juste savoir être à sa place. Il y aura un moment pour revenir sur la scène et essayer de faire le show, et on sera là. Mais il faut juste être calme et avoir un peu de décence. »