Comme en 1988, Ferrari espérait briser, à Monza, devant les tifosi, la série de victoires d’une équipe ultra-dominatrice (McLaren hier, Red Bull aujourd’hui).
Mais… même si Carlos Sainz a mené les 14 premiers tours de course, la réalité s’est vite imposée à Ferrari. Les Red Bull, de Max Verstappen mais aussi de Sergio Pérez, étaient les plus rapides.
Frédéric Vasseur n’est-il pas trop déçu d’avoir manqué cette première victoire de l’année pour la Scuderia ? Ou se veut-il plus réaliste avec le recul ?
« Après un week-end comme celui-ci, on peut dire que nous ne sommes pas si loin. Pour être en tête, il s’agit peut-être de trouver un ou deux dixièmes en termes de rythme au cours du week-end, pas beaucoup plus. »
« Mais c’est comme ça, ils (Red Bull) sont toujours devant et ils ne font pas d’erreurs le plus souvent. Au moins ce week-end à Monza, je m’attendais à ce que Max puisse commettre quelques erreurs – en le mettant sous pression, en le poussant davantage à lutter… mais cela n’a pas été le cas du tout, encore une fois. »
Frédéric Vasseur ne désespère pas de voir Ferrari battre enfin Red Bull et Max Verstappen... même si Monza était une belle opportunité.
« Essayons encore... Restons proches des deux Red Bull et ce sera la meilleure façon de se battre et peut-être de les mettre un peu plus sous pression. »
Ce ne sera pas chose aisée... Car le patron français reste estomaqué par la performance globale de l’équipe de Milton Keynes. La constance de Max Verstappen, véritable métronome qui ne craque jamais, le stupéfie aussi.
« Ce qui est impressionnant, c’est qu’ils ont toujours un méga rythme, de Monza à Monaco, sur tous les circuits, ils ont été performants - c’est impressionnant. »
« Mais le plus impressionnant pour moi, c’est Max. Pas seulement sur les 10 dernières courses, c’est sur les deux dernières années. Je dirais qu’il n’a pas fait une seule erreur en course. »
« C’est sûr qu’il est plus facile de ne pas faire d’erreurs quand on a une marge sur les autres. Mais même dans ce genre de circonstances à Monza, il est capable de gérer la situation très bien, il a mis un peu de pression sur Carlos, mais jamais trop, et il n’a pas pris de risques. »
« Il savait qu’il avait une différence de rythme. Il était convaincu, je pense comme Checo le premier week-end à Bahreïn, que si ce n’est pas possible de dépasser pendant le premier relais, ce sera autour de l’arrêt au stand. »
« Je n’étais pas très, très confiant dans la lutte avec Max après le 10ème tour, quand j’ai vu que le rythme était là et qu’il n’avait pas de dégradation. Je me suis dit que ce serait difficile. Mais globalement, je pense que c’est dans ce genre de courses qu’il a été le plus impressionnant. Ne pas faire une seule erreur sur deux saisons, c’est tout simplement méga. »