Après avoir contribué à redresser McLaren, Pat Fry réussira-t-il à faire de même chez Renault ? L’ingénieur anglais est en effet la dernière recrue de poids de l’équipe française, après avoir été nommé en remplacement de Nick Chester, le directeur du département châssis, renvoyé pour résultats insuffisants.
Pour une de ses premières prises de parole, Pat Fry a tenu à quelque peu minimiser son rôle. Il ne sera pas un ingénieur qui trouvera d’emblée des solutions miracles ; il semble se voir d’abord comme un manager, un organisateur.
« Je veux m’assurer que nous soyons équipés de tous les outils nécessaires : la course automobile est assez simple. Il faut de bons outils de travail, de bonnes personnes, de bonnes méthodes de travail, et puis du temps. Il faut que tout cela fonctionne. Vous avez besoin des trois et vous avez besoin que tout le monde collabore pour travailler ensemble. »
« Je pense que c’est la clé pour que ça marche. Le programme de développement des voitures, je commence tout juste à m’y mettre. J’essaie d’examiner rapidement tous les domaines pour voir où je pense que mon temps sera le mieux employé pour commencer. McLaren, c’était un peu différent parce qu’il ne s’agissait que de régler les problèmes d’une voiture en particulier. »
A entendre Pat Fry, le retard accumulé par Renault serait plus massif que celui pris par McLaren… De quoi être pessimiste pour l’équipe tricolore ?
« Je pense que le défi est différent. Je pense que McLaren avait quelques problèmes spécifiques qui n’étaient pas simples à résoudre, mais c’étaient des problèmes mineurs, je suppose. »
« Je ne suis ici que depuis quelques jours, donc je pense qu’il y a beaucoup de choses que nous devons faire et revoir. Il est trop tôt pour voir exactement où nous en sommes. »
« Il y a beaucoup de bonnes personnes et beaucoup de bons outils de travail. Vous avez besoin de la meilleure combinaison possible : avoir les meilleurs outils de travail, les meilleurs employés, et les meilleures méthodes de travail pour vraiment développer une équipe. »
Par rapport à son travail chez McLaren, Pat Fry se concentra également sur des objectifs plus de moyen terme, avec le nouveau règlement en ligne de mire…
« Il faut toujours avoir l’œil sur les objectifs à long terme. C’est très facile et je suppose que Ferrari [ancienne équipe de Fry] était l’équipe par excellence où tout était dicté par la prochaine course. »
« On n’avance pas sur le long terme en faisant cela, il faut donc trouver ce juste équilibre. Je veux m’impliquer sur la voiture de 2020 aussi bien que sur celle de 2021. La F1 de 2021 est un projet énorme et j’ai beaucoup de choses à rattraper. »