Sergio Pérez a vécu une année 2018 difficile, moins sur le plan sportif que relationnel ou médiatique. En effet, c’est le Mexicain qui a directement demandé à ce que Force India, en pleine impasse budgétaire, soit placée sous administration judiciaire. Sergio Pérez, qui n’avait pas été payé depuis des mois, était dans son droit.
Le mouvement du Mexicain a interrogé dans un premier temps : jouait-il avec le feu pour ses deniers personnels ?
Pour « Beyond the Grid », l’actuel pilote Racing Point est revenu sur cette période de doutes et de douleurs. Il répète avoir agi pour le bien de l’équipe – et l’on ne peut que lui donner raison aujourd’hui.
« C’était un moment très rude. C’était en germe depuis le début de la saison 2018. A ce moment, je parlais avec mon manager, pour voir ce qu’on allait faire. Tout le processus a été mené pour le bien de l’équipe. Nous savions qu’elle avait beaucoup de créanciers. Et si nous ne pouvions pas les rembourser, nous serions condamnés à la liquidation. On risquait d’aller dans le mur, de ne pas finir la saison. »
« Donc nous avons décidé de le faire pour le bien de l’équipe. Il y avait d’autres créanciers qui auraient pu faire une telle chose. Je l’ai fait, parce que peu de personnes voulaient avoir ce genre de réputation – prendre une décision aussi difficile… Ce fut très difficile pour moi. Et avec toute mon équipe, on a fait un travail fantastique pour garder tout le monde à bord. Il y avait tant d’incertitude, quand je parlais avec les mécaniciens… »
« Dans les médias, on aurait dit que je voulais seulement avoir mon argent, parce que l’équipe m’en devait. Ce n’était pas du tout cela… Et aujourd’hui, le futur a l’air brillant pour tous les membres de l’équipe. »
« En F1, il n’y a pas de loyauté, sauf chez Racing Point. Les gens ont été si loyaux. C’est pour cela que ce projet est si important pour moi. Ce projet me motive vraiment. Cette équipe est vraiment très spéciale. »
C’est Sergio Pérez qui a permis à Lawrence Stroll, et ses associés de racheter l’équipe. Aujourd’hui, Racing Point est sauvée, et s’est mis à investir des sommes notables pour devenir une top-team – telle est l’ambition officielle.
Cependant, Sergio Pérez doit maintenant composer avec le fils du patron, Lance, qui a pris place dans l’autre monoplace… La cohabitation particulière avec les Stroll n’est-elle pas trop pesante ?
« Un coéquipier et un patron qui s’appellent Stroll ! Jusqu’à présent, l’ambiance est très bonne dans l’équipe. Lawrence est quelqu’un de très enthousiaste, c’est probablement la personne la plus motivée que nous avons dans le garage aujourd’hui. »
« Lance est un gars juste normal. Un pilote normal. Il travaille très dur et il est très talentueux, j’ai une très bonne relation avec lui. Nous travaillons bien ensemble. Nous essayons de pousser l’équipe en avant, ensemble. Nous sommes tous sur le même bateau. »