Sergio Pérez est devenu à Bakou le premier pilote de Formule 1 à remporter des victoires avec deux équipes différentes durant l’ère hybride. Après sa victoire à Sakhir en 2020 avec Racing Point, il a gagné en Azerbaïdjan avec Red Bull et estime que cette particularité lui offre une véritable légitimité.
"Cela montre que je sais faire les choses comme il faut, que j’ai le niveau pour réussir" a déclaré Pérez à Nextgen-Auto.com. "Je l’ai dans cette équipe, je l’avais l’an dernier chez Racing Point et c’est bien que ça soit arrivé dans les deux cas. J’ai hâte d’ajouter d’autres victoires à mon CV."
Le Mexicain a affiché de gros progrès en course à Monaco puis à Bakou, et il pense que ces bons résultats vont aussi l’aider à progresser en qualifications, son point faible actuel : "Oui totalement. Ce fera une bonne différence le samedi, car je serai capable d’extraire le maximum de la voiture."
Pérez est un des pilotes les plus doux avec les pneus, mais il ne pense pas que cet atout en sera un face aux crevaisons de Pirelli, et que si cela doit arriver, son style n’y changera rien.
"Je ne pense pas que ça ait un lien avec la manière dont vous gérez vos pneus. C’est la quantité de stress sur les pneus qui joue, c’est une question de chance. Ca peut être votre pneu qui lâche demain, donc il est important de faire le meilleur travail possible, et que Pirelli trouve une solution pour cela."
Pérez compare le moteur Honda au Mercedes
Son changement d’équipe lui a aussi permis de changer de motoriste, une découverte qu’il doit aussi réussir à effectuer pour se mettre au niveau et comprendre parfaitement la Red Bull RB16B à moteur Honda, qui fait suite à sa Racing Point à moteur Mercedes.
"C’est assez différent. La maniabilité, l’application de la puissance… j’ai dû non seulement m’adapter à une nouvelle voiture, mais aussi à un nouveau moteur, donc c’est très différent pour réussir à exploiter la voiture avec ce changement de moteur."
Interrogé sur la suppression de la chicane au milieu du Mistral au Paul Ricard, Pérez n’est pas contre : "Oui ça pourrait être une bonne chose, compte tenu de la manière dont la course peut être ennuyeuse (rires). Mais la France reste un endroit fantastique avec une belle histoire."
S’il représente le Mexique en Formule 1, c’est Pato O’Ward qui s’en charge en IndyCar. Et le compatriote de Pérez a brillé le week-end dernier avec une victoire et une accession à la tête du championnat.
"C’est génial. En deux week-ends, nous avons obtenu une victoire en Formule 1 et ensuite une victoire en IndyCar, donc c’est génial pour notre pays. Pour être honnête, je pense que Pato est un grand talent."
De là à atteindre la F1 un jour ? Pérez pense qu’il le pourrait : "Il faudrait juste savoir à quel point l’IndyCar est différente de la Formule 1, et à quelle vitesse il peut s’adapter à la F1. Je pense certainement qu’il a le talent pour se mesurer aux meilleurs pilotes du monde."