Sergio Pérez avait révélé avoir appris son remplacement par Sebastian Vettel pour 2021 dans les heures qui ont précédé l’officialisation par Racing Point, ce qui lui avait tout juste laissé le temps de prévoir un communiqué annonçant son départ.
Le Mexicain avait déjà obtenu indirectement cette certitude... en entendant son directeur Lawrence Stroll en parler au téléphone dans la chambre d’hôtel juste à côté de la sienne à Monza. A Sotchi, il confirme et en remet une couche sur son amertume.
"Je suis surpris de voir à quel point les choses filtrent rapidement dans les médias, mais c’est vrai. Cette histoire est vraie," indique Pérez.
"Je pense qu’en un sens, je suis un peu déçu car je sentais que les choses devaient rester en interne. Nous savons ce qui s’est passé, ce que nous avons fait, etc."
Il avait néanmoins perçu quelques signes avant coureurs de son licenciement à venir, mais en a eu la confirmation en entendant Stroll au téléphone : "C’est vrai. J’ai découvert le dimanche de Monza que je n’allais pas rester. Ils m’ont fait croire d’autres choses à ce sujet, mais je le savais en avance."
En 2018, Pérez a joué un rôle clé en aidant la prise de contrôle de l’équipe par Stroll - alors connue sous le nom de Force India - en déclenchant les procédures judiciaires qui les ont placées sous administration.
A Sotchi, Pérez reconnait qu’il était déçu que le directeur de l’équipe, Otmar Szafnauer, n’ait pas attiré l’attention sur cela lorsque l’équipe a confirmé avoir rompu son contrat pour faire venir Vettel.
"Oui, j’ai également été déçu que personne n’ait vraiment dit quoi que ce soit à ce sujet lorsqu’il y a eu l’annonce. J’ai entendu dire que cela ne serait pas dans le communiqué de presse, mais qu’ils allaient le mentionner, qu’Otmar allait le mentionner dans les interviews et ainsi de suite. Je n’ai rien vu."
"Mais ça va. Je ne l’ai jamais fait pour que les gens me donnent quoi que ce soit en échange. Je suppose que c’est la Formule 1. Mais j’ai juste trouvé les choses un peu maladroites alors que nous soyons ensemble depuis tant d’années. Je m’attendais à un peu plus de transparence."
"En même temps, je pense qu’Otmar n’est pas non plus dans une position facile. Du point de vue de Lawrence, je comprends tout. Je n’ai rien contre lui. Et pour l’équipe aussi, cette équipe fait tellement partie de moi que je veux qu’elle réussisse très bien à l’avenir. C’est la chose la plus importante pour moi."