Sergio Perez admet qu’il est préoccupé par les incohérences persistantes en matière de gestion des incidents par les commissaires en Formule 1.
Bien que Pérez soit d’accord avec la décision de pénaliser Fernando Alonso à Melbourne, le pilote Red Bull craint que cela ne soit pas utilisé comme précédent pour punir des incidents similaires.
Le Mexicain a souligné sa perte de trois places sur la grille pour avoir gêné Nico Hulkenberg en Q1 et d’autres situations restées impunies pour renforcer ses allégations de manque de constance.
"Mon avis est que c’était définitivement un peu trop au-delà de la limite," a déclaré Perez à propos de la tactique défensive d’Alonso contre Russell.
"Je dirais que c’est un peu inutile de faire cela et surtout dangereux."
"Mais ma plus grande crainte est que cet incident se reproduise ce week-end, ou le week-end prochain, et que rien ne se passe du côté de la salle des commissaires. C’est ma plus grande peur."
"Parce que nous avons beaucoup de mal à garder de la cohérence dans les décisions."
"Par exemple, à Djeddah, il y a eu un blocage à 300 km/h, deux voitures, [Oliver] Bearman et [Alex] Albon, aucune pénalité. J’ai bloqué Hülkenberg sans le vouloir à Melbourne, il a perdu un demi-dixième. Il va plus vite dans le tour suivant, je prends trois places de pénalité."
"Je pense que le principal sujet de discussion devrait être la cohérence. Si des incidents comme celui-ci doivent être pénalisés, ils doivent l’être chaque week-end."
"Parce qu’en tant que pilote, cela fait très mal quand vous travaillez dur et que vous voyez cette incohérence."
Lorsqu’on lui a demandé s’il serait bénéfique d’avoir un commissaire permanent en place, Perez a répondu : "Certainement."
"Je pense soit à des commissaires permanents, soit à davantage de communication au sein de la FIA. Continuer à progresser course après course pour avoir cette régularité."
"Parce qu’il n’est pas possible que vous ayez, par exemple, ce que j’ai eu le week-end dernier. J’ai bloqué Hülkenberg, il a perdu un demi-dixième, il est allé plus vite dans le tour suivant et les dégâts ont été minimes pour lui. Et puis vous avez [Valtteri] Bottas à 300 km/h, deux voitures dans un endroit très dangereux et aucune pénalité. Nous avons donc besoin de cette amélioration et de cette régularité au sein de la FIA."
Il a été avancé que l’un des inconvénients de la mise en place d’un commissaire permanent était qu’une personne pourrait avoir un biais contre un pilote et continuer à le pénaliser plus durement.
"Je comprends l’idée mais on a l’impression qu’il y a beaucoup de déconnexions d’un week-end à l’autre entre les commissaires qui officient."
"Lorsqu’il y a un changement de commissaires sportifs, on a l’impression qu’il n’y a pas de continuité par rapport à ce qui s’est passé lors des 10 dernières courses, par exemple."
"C’est mon point de vue, il n’y a pas de régularité, il n’y a pas de continuité des faits."
"Plus qu’à la régularité des sanctions, je pense à la continuité de la communication."
"C’est comme avec les réglages de la voiture, si vous n’apprenez pas course après course ce qui fonctionne pour votre voiture, vous ne trouverez jamais les bons réglages."
"Alors c’est pareil avec les commissaires ; s’ils ne communiquent pas week-end après week-end sur les incidents qui se sont produits, etc., nous aurons vraiment du mal à trouver le bon compromis entre des commissaires qui changent et des commissaires permanents."