Sergio Pérez a remporté son troisième succès en F1 à Monaco ce dimanche. Après Sakhir 2020 et Bakou 2021, le pilote Red Bull a remporté la course la plus prestigieuse du championnat, et il admet que cette victoire est spéciale dans la liste de ses succès.
"Elle se classe très haut" a déclaré Pérez en conférence de presse. "Quand vous débutez en Formule 1 et quand vous venez à Monaco, quand vous pilotez pour la première fois, vous rêvez toujours de gagner un jour la course ou de courir ici. C’est donc tout simplement incroyable."
Le Mexicain admet qu’il était délicat de choisir une stratégie sur une piste séchante, et qu’il s’est inquiété de commettre des erreurs sur une piste qui était très piégeuse. Il a lui-même hésité à faire comme Carlos Sainz et passer des pneus pluie aux slicks, mais il a finalement écouté ses stratèges.
"Non, il était assez évident à ce moment-là que la piste était prête pour les slicks, surtout avec les wets déjà surchauffés, mais ce n’était pas clair pour moi si nous pouvions continuer et faire comme Carlos, en allant directement sur les slicks."
Avec réussite, puisque son rythme en intermédiaires était spectaculaire : "Vous avez pu voir que Carlos a perdu tellement de temps que j’étais déjà derrière lui. Mais encore une fois, nous avons réussi à rester en piste, à pousser quand il le fallait, pour faire fonctionner ces pneus intermédiaires."
"Et je pense que c’était juste une bonne combinaison. L’équipe me disait quoi faire, comment tirer le maximum. Et nous avons réussi à le faire fonctionner. Cela semble facile. Mais dans ces conditions, pousser mais ne pas faire d’erreurs et ne pas faire de faux pas, ce n’est jamais facile à réaliser à Monaco."
"Beaucoup de pression" de la part de Sainz
Sa fin de course en pneus médiums a été marquée par un peu de graining, qui a permis à Sainz de revenir. Il était surtout en difficulté en haut de la montée de Beaurivage et au Casino, mais parvenait à résister au meilleur endroit, le Portier, afin de ne pas offrir de chance à la Ferrari à la Nouvelle Chicane.
"J’ai senti qu’on contrôlait la course assez facilement. J’avais l’impression que je ne poussais pas vraiment. Et puis tout à coup, j’ai commencé à avoir beaucoup de sous-virage dans les virages 3 et 4, tour après tour, et je pouvais voir que Carlos était juste à côté de moi."
"J’avais encore une très bonne motricité à la sortie du virage 8, donc j’étais encore un peu à l’aise avec ça. Mais en entrant dans le virage 10, je savais qu’il était très important de ne pas faire d’erreur parce que si vous coupez la chicane, vous devez rendre la position. Donc Carlos mettait beaucoup de pression."
"Mais vers la fin, j’ai réussi à nettoyer un peu le graining, et il restait juste les virages 3 et 4. Et puis une fois que j’ai réussi à creuser un peu l’écart, j’ai pu garder ma trajectoire normale dans les virages 3, 4 et 5, ce qui a déjà fait gagner un peu de temps au tour."
Une victoire "très spéciale" pour un pilote de F1
Pérez a marqué l’histoire de la F1 en devenant le premier pilote mexicain à s’imposer à Monaco. Il ne sous-estime pas cet accomplissement et en tire une grande fierté, notamment auprès de ses compatriotes et des autres pilotes mexicains.
"En termes d’histoire, je suis un grand fan de mon sport. Donc, je sais certainement ce que cela signifie de gagner une course comme celle-ci. Je veux dire, elles sont toutes très importantes, mais celle-ci est certainement très spéciale."
"Et c’est très, très haut sur la liste dans mon pays. Et oui, en ce moment, je suis le seul pilote mexicain, ou même latino-américain, sur la grille. Cela montre à quel point c’est difficile pour nous."
"Je ne dis pas que c’est plus facile pour les pilotes européens, mais cela montre à quel point il est difficile pour nous de percer dans ce sport et d’avoir une carrière réussie dans ce sport. C’est assez difficile, mais je dois dire que j’en suis extrêmement fier."