Le contrat de Sergio Pérez expire à la fin de l’année 2024 – le Mexicain avait été prolongé peu avant sa victoire au Grand Prix de Monaco 2022.
Mais les bisbilles internes qui l’opposent à Max Verstappen, pourraient-elles remettre en question son avenir ? Si le ton n’en finit plus de monter entre les deux pilotes de Milton Keynes, et s’il faut trancher entre Max Verstappen et Sergio Pérez, on se doute que le choix de Christian Horner sera facile…
Pedro de la Rosa n’est pas lui de cet avis : pour l’ancien pilote McLaren, aujourd’hui ambassadeur d’Aston Martin F1, Sergio Pérez peut dormir sur ses deux oreilles. Red Bull n’aurait ainsi pas intérêt à le renvoyer.
« Je pense vraiment que Checo va rester chez Red Bull, ou qu’il devrait y rester parce qu’il devient de plus en plus fort course après course, depuis qu’il a rejoint Red Bull » a expliqué l’Espagnol pour la FOM.
« Il a prouvé qu’il n’est pas facile de s’adapter à une grande équipe ou à une bonne voiture. Il y a très peu de pilotes qui, si vous les lancez dans une nouvelle voiture ou une nouvelle équipe, vont simplement et rapidement performer et bien s’adapter à la voiture. La plupart des pilotes ont besoin que la voiture s’adapte à eux, et Checo a montré l’exemple, il s’est bien adapté à la voiture à son style de pilotage. »
« Ces nouvelles voitures modernes sont vraiment complexes, vous n’avez pas d’essais et vous devez jouer avec ce que les ingénieurs appellent "les jouets", c’est-à-dire l’équilibre des freins, le frein moteur et le différentiel, donc c’est assez complexe. Ce n’est pas seulement une question de ressorts et de barres, donc maintenant que Checo est performant, je ne vois pas Red Bull le remplacer. »
Rob Smedley, ancien ingénieur de Ferrari et de Williams, est d’accord avec de la Rosa pour dire que Red Bull va préférer le statu quo.
« Il est difficile de penser que l’équipe va procéder à un changement. »
« Checo fait un très bon travail et il y a une bonne harmonie au sein de l’équipe. Max est performant et ils disent publiquement ’il n’y a pas de numéro un, il n’y a pas de numéro deux’, mais ils sont très, très intéressés par la façon dont Max va et le bien-être de Max. Et de son côté, Max est performant et heureux que Checo obtienne les points dont il a besoin. Je pense donc qu’il sera difficile de voir un changement dans l’équipe. »
Red Bull n’est pas hors de portée des autres équipes de F1
Du reste, Red Bull n’est pas sous pression au niveau des pilotes pour le moment : l’avance de la voiture de Milton Keynes est telle que même avec un ou deux accrochages, Red Bull sera sûrement titrée au classement des constructeurs…
Pour autant, à l’inverse de ce que clamait George Russell après le premier Grand Prix, Smedley ne pense pas que Red Bull soit une cible hors de portée.
« Ils sont rattrapables. »
« Si vous comparez cette saison à l’époque où d’autres équipes dominaient… ce n’est pas comme si Red Bull surpassait les autres équipes de beaucoup, vous savez. Les pilotes, les équipes, et surtout l’équipe de piste, dans chaque écurie, ont besoin de temps pour optimiser la voiture – je parle de toutes ces équipes qui sont derrière Red Bull. Red Bull peut être rattrapée. »
« Ils sont définitivement rattrapables en qualifications, comme nous l’avons vu jusqu’à présent. En course, ils ont une voiture forte, il n’y a aucun doute là-dessus. Mais encore une fois, je ne pense pas que vous puissiez regarder cela et dire que c’est fini, et dire qu’ils ne peuvent pas être rattrapés. »
Et là encore, Pedro de la Rosa pense la même chose que Smedley : Red Bull n’est pas hors de portée définitivement.
« Ils sont rattrapables. Et ils auront évidemment moins de temps pour développer les voitures dans la soufflerie que les autres équipes [avec la pénalité]. La vérité, c’est que l’écart est assez important, vous savez, mais ils sont rattrapables. »
« Il n’y a que trois courses qui se sont déroulées et il y a encore beaucoup de tours, je veux dire, il reste des tours et des tours et des courses à faire. »