Après des débuts prometteurs, Sergio Pérez cale en performance face à Max Verstappen, provoquant même l’agacement du Docteur Marko, jusqu’au point où des rumeurs de remplacement par Valtteri Bottas, l’an prochain, fleurissent et prennent de l’ampleur.
Quoiqu’il en soit, avant la reprise de la F1 à Spa, le pilote mexicain a fait le point, pour The Race, sur sa situation. Et il sait d’abord où progresser : le samedi bien sûr (les qualifications ont toujours été un de ses points faibles), mais aussi le vendredi ; car les essais libres de Racing Point et de Red Bull n’ont rien à voir a priori pour Sergio Pérez…
« Je dois avoir plus de connaissances sur cette voiture pour être capable d’en extraire davantage le vendredi. »
« Le dimanche, je suis déjà très, très proche de Max en termes de rythme de course à certains moments. »
« Évidemment, mes moments de réussite ont été très, très intenses, avec la victoire à Bakou, quelques bonnes courses et quelques bonnes qualifications. Ce qui me manque en ce moment, c’est cette constance, cette capacité à être tout de suite au niveau quand je quitte le garage en Libres 1 et d’être confiant avec la voiture pour savoir à quoi s’attendre. »
« Quand j’étais chez Racing Point, je me souviens que le vendredi, c’était tellement normal d’être à 100%. C’est quelque chose qui prend du temps naturellement. Je ne suis pas tout seul, certains pilotes se sont mieux adaptés que d’autres, mais vous voyez que, surtout cette année, il est très difficile de s’adapter aux nouvelles voitures. »
D’autres pilotes ayant changé d’équipe souffrent en effet aussi cette année, à l’image bien sûr de Daniel Ricciardo chez McLaren... Sergio Pérez compare son sort à celui du pilote McLaren.
« Nous sommes dans un bateau très similaire en termes de différences entre nos voitures et nos groupes motopropulseurs - ce à quoi nous étions habitués. Un groupe motopropulseur différent, c’est aussi un style de conduite différent et des techniques différentes, en course également. »
« C’est tellement difficile de s’adapter aux choses parce que vous n’avez pas le temps, et aussi vous êtes à la recherche de millimètres dans certaines choses qui feront une énorme différence dans votre performance. »
En arrivant chez Red Bull, Sergio Pérez doit aussi cohabiter avec la star de la maison, Max Verstappen bien sûr. Checo confie avoir consenti à copier les réglages du Néerlandais et à s’y caler, au lieu d’essayer de trouver ceux qui lui conviendraient le plus personnellement.
« Le chemin que j’ai trouvé est le plus rapide pour que je sois au bon niveau. »
« On ne peut rien enlever à Max, il ne fait qu’un avec la voiture et il est évidemment le pilote de F1 actuel le plus rapide sur la grille - le plus en accord avec la voiture, il ne fait presque pas d’erreurs. Mais c’est naturellement plus facile. Il y a manifestement des choses avec lesquelles il est très à l’aise et auxquelles il est habitué depuis je ne sais combien d’années. Tout est dans son esprit, donc pour moi, c’est consciemment que je dois m’améliorer, penser à certaines choses. »
« Parce que changer la suspension, changer la géométrie, changer la direction ou quoi que ce soit, ça ne fait que vous priver de temps de piste et étant donné que le temps de piste est limité cette année, c’est tellement important de faire avec, de s’adapter. J’ai simplement pensé que c’était la meilleure façon de faire. »
Mais aujourd’hui, Sergio Pérez ne perd pas espoir et reste confiant sur ses capacités d’arriver au niveau souhaité.
« Je vais bien, je suis content de mes progrès. Et je pense que les résultats sont probablement moins bons que la vitesse pure que j’ai pour le moment. Nous parlons de dixièmes de seconde ici, et il y a juste une ou deux choses que vous devez corriger et tout d’un coup, vous obtenez le temps au tour. »
« Le temps au tour arrive très différemment qu’avec la Racing Point. Vous réalisez que vous devez faire les choses très différemment. »
« C’est juste une question de temps et je vais continuer à m’améliorer. Je ne ferai que grandir avec l’équipe à partir de maintenant. Je suis très compétitif et je veux donner le meilleur de moi-même, mais je dois aussi être réaliste et prendre les points positifs, car il y a de bons points positifs. Cela n’a pas été si facile cette saison avec le manque de tests, mais je dois quand même prendre beaucoup de points positifs. »