Après son accident à Budapest, en qualifications, Sergio Pérez était plus que jamais sur la sellette. Certains ne le voyaient pas même passer la trêve estivale.
Et pourtant, non seulement le Mexicain est encore dans la Red Bull, mais encore a-t-il été prolongé pour l’an prochain.
« Je suis passé par là tant de fois » relativise aujourd’hui Checo, pour GQ.
À l’heure où refleurissent des rumeurs sur sa retraite, qu’il a démenties, Sergio Pérez campe sur sa position : il va rester chez Red Bull à moyen terme.
« Je les connais bien [les journalistes]. Je sais comment ils essaient de mettre la pression. Ils aiment obtenir la petite phrase. »
« C’est comme ça que fonctionne le sport. Tu fais une ou deux mauvaises courses, il y a beaucoup de discussions négatives sur toi, et ainsi de suite. Mais c’est aussi quelque chose qui fait partie de la culture de l’équipe – chez Red Bull. Les discussions autour, les négociations de contrat, etc. C’est juste une partie du jeu. »
Sergio Pérez n’a-t-il pas cependant songé à quitter le giron de Milton Keynes, pour évoluer dans une équipe où il serait le leader ? Où il aurait moins de pression ?
« Quand j’y ai réfléchi, je me suis dit, j’aime vraiment le défi que j’ai chez Red Bull. C’est un défi énorme d’être le coéquipier de Max. C’est un défi qui, en gros, te forme pour tout. Alors je me suis dit, je veux passer la dernière partie de ma carrière au sommet, tout en haut, là où la pression est maximale. »
« À la fin de la journée, quand tu traverses une période difficile, il y a beaucoup de discussions, » a-t-il ajouté.
« Mais au final, il y a 90 % de la grille qui aurait adoré avoir ma carrière. »
« Quand tu es pilote, tu ne penses qu’à la prochaine course – le prochain défi, la prochaine catégorie, le prochain contrat. C’est toujours ’le prochain Grand Prix, le prochain, le prochain’. Parfois, il est bon de prendre du recul et de se souvenir de tout le chemin parcouru. C’est un sport très brutal. »
Même après son crash en Q1 sur le Hungaroring, Sergio Pérez n’aurait donc pas pensé à activer d’autres pistes de secours ?
« J’étais déjà décidé à rester, » a-t-il affirmé.
« C’était principalement de la spéculation. L’essentiel est de remettre notre saison sur les rails. Ce n’est pas une question de contrats. »
« La chose la plus importante est de ne pas abandonner et de ne pas tomber dans une zone de confort. Que ce soit dans les bons ou les mauvais moments, surfer sur les vagues est le plus important. C’est la seule façon d’avoir une carrière réussie dans ce sport. »
« Il n’y a pas d’autre moyen. »