Max Verstappen a fait ses débuts en F1 en 2015, chez Toro Rosso ; et sept années plus tard, il a déjà une très solide expérience de la F1 avec plus de 120 départs au compteur. Pour autant, le Néerlandais demeure très jeune (23 ans) et a théoriquement une quinzaine d’années en F1 devant lui encore.
Avec le temps, le Max Verstappen de Toro Rosso et celui de Red Bull aujourd’hui n’est bien sûr plus le même. Mais à son âge, Max Verstappen n’a-t-il pas déjà atteint une forme de pic de performance globale ? A-t-il encore beaucoup de potentiel à débloquer selon lui ? Sur quels points continue-t-il de progresser ?
Le pilote de Milton Keynes s’est confié à nous sur ce sujet…
« En termes de vitesse pure, je ne pense pas que vous vous amélioriez beaucoup parce que vous avez ce talent pur, ou pas. »
« Vous ne pouvez pas être rapide une année et ensuite plus lent. C’est plutôt par l’expérience au fil des ans, je pense que vous comprenez mieux la voiture, les pneus, les circuits sur lesquels vous êtes allés, les bonnes et mauvaises situations dans lesquelles vous avez été. Parce qu’à la fin, ce sont les petits détails qui font la différence en Formule 1. »
« Cela vous donne juste un peu plus de confiance, de préparation et de compréhension dans ces moments décisifs pour réaliser un bon tour, ou simplement être compétitif en général. Cela s’améliore chaque année et vous ne cessez jamais d’apprendre. Quand vous avez 35 ou 36 ans, vous avez cette expérience dans votre sac. »
A 36 ans comme Lewis Hamilton au passage, est-on alors capable d’être toujours performant ? Oui selon Max Verstappen : on peut être capable de compenser l’âge, le physique, les réflexes qui déclinent un peu, par d’autres moyens.
Et Max Verstappen de prendre un exemple footballistique, en citant Cristiano Ronaldo qui, à 36 ans, vient de devenir le meilleur buteur de l’Euro en continuant d’écrire sa légende...
« C’est comme un joueur de football, parfois il peut perdre un peu de vitesse, mais il peut compenser en lisant mieux la situation que peut-être cinq ans auparavant, où il sprintait peut-être un peu plus vite mais ne comprenait pas complètement la situation. »
« Pour moi, je pense que Ronaldo est un exemple extraordinaire. C’est sûr qu’il n’est pas à la même vitesse qu’il y a cinq ou six ans, parce que vous ralentissez quand vous vieillissez, en termes de vitesse de pointe pure. »
« Mais je pense qu’il s’améliore par la prise de conscience et simplement par les expériences qu’il a sur le terrain par exemple. »