La F1 se rend au Mexique sur un Grand Prix particulier, en raison de l’altitude élevée de la piste (2200 mètres) qui réduit l’appui aérodynamique disponible pour les monoplaces. Pirelli a pour ce faire sélectionné les pneus du milieu de sa gamme – ce sera de nouveau le cas à Austin la semaine prochaine (C2, C3, C4).
Ce choix est un cran plus dur que celui de l’an dernier, dans le but de permettre aux pilotes de plus attaquer.
Les pilotes Ferrari et Lewis Hamilton ont choisi une allocation identique, tandis que Valtteri Bottas a préféré emporter un train supplémentaire de durs. Red Bull a plus parié sur les tendres.
La stratégie optimale devrait rester à un seul arrêt, avec donc moins de gestion du rythme. Mais en profitant d’une voiture de sécurité virtuelle, Max Verstappen avait réussi à l’emporter sur une stratégie à deux arrêts l’an dernier. Beaucoup de variétés tactiques avaient d’ailleurs été vues en 2018 (6 stratégies différentes dans le top 10). Valtteri Bottas, 5e de la course, avait même effectué trois arrêts.
L’Autodromo Hermanos Rodriguez, selon Pirelli, contient « un peu de tout » avec une large variété de vitesses et de virages. Deux longues lignes droites côtoient la section tortueuse du stadium.
Du graining fut noté l’an dernier, mais la sélection plus dure de cette année devrait solutionner cette problématique. De toute manière, les pneus sont soumis à rude épreuve en raison de la densité de l’air réduite par l’altitude, qui génère moins d’appui et fait donc plus glisser les voitures.
« Mexico fut toujours un Grand Prix difficile et imprévisible, avec une ambiance formidable » se réjouit Mario Isola, « surtout dans la section du stadium, où les pilotes peuvent entendre les fans. »
« Il y a quelques bonnes opportunités pour dépasser, et nous avons vu aussi un certain nombre d’approches stratégiques différentes l’an dernier, dans des conditions météo imprévisibles. L’altitude du circuit affecte vraiment les voitures et les réglages, et cela a des répercussions sur les pneus. Même avec des réglages à fort appui, les voitures roulent en réalité avec peu d’appui, donc peuvent beaucoup plus glisser. »
« Une fois de plus, nous avons amené une sélection un cran plus dur par rapport à l’an dernier. Cela devrait permettre aux pilotes de pousser au maximum sur les pneus. »