Il n’y a pas eu de drame pneumatique pour le moment à Zandvoort, malgré quelques craintes eu égard notamment aux virages à vitesse élevée et au banking de cette « nouvelle » piste au calendrier. Il faut dire que Pirelli a sélectionné les trois composés les plus durs et sûrs de sa gamme.
Avec un roulage largement haché, les équipes ont vu leur travail crucial d’accumulation des données être perturbé. Sans compter que la piste évoluait beaucoup, non seulement en raison de son caractère "vert", mais encore en raison du sable qui venait s’y glisser, la mer n’étant pas loin.
Malgré le faible roulage, Pirelli a pu arriver à quelques estimations : entre les tendres et les médiums, il y aurait 0,7 seconde d’écart de performance (plus qu’attendu) ; et 0,6 seconde entre les mediums et les durs. Mais tout ceci est encore friable.
« Il y a eu au moins un drapeau rouge lors de chaque séance ce vendredi - y compris les essais libres et les qualifications de la Formule 3 - ce qui a évidemment limité tout le roulage et a rendu plus difficile de tirer des conclusions fermes » commente pour sa part Mario Isola.
« C’était aussi une piste assez sale, avec du sable et du gravier dessus. Cependant, les équipes ont quand même réussi à obtenir certaines des données dont elles avaient besoin sur cette nouvelle piste unique et impitoyable - et c’était une préparation utile, car les voitures de sécurité et les drapeaux rouges semblent devoir être une possibilité pendant la course aussi. Plus de travail et d’informations sont nécessaires demain afin d’avoir une idée plus claire de la stratégie optimale. Nous avons réussi à avoir une bonne idée de l’écart entre le medium et le soft, alors que nous n’avons pas encore assez de données pour prédire avec précision l’écart entre le medium et le hard. »
« Malgré l’impressionnant banking de Zandvoort, les pneus sont exactement les mêmes que ceux que nous apportons aux autres courses, avec la dernière structure introduite à Silverstone conçue pour faire face aux charges les plus lourdes. »