Kimi Räikkönen disputera ce week-end son 350e et dernier Grand Prix de Formule 1 en carrière. Alfa Romeo lui a d’ailleurs inscrit un message sur sa monoplace en référence à sa communication radio d’Abu Dhabi 2012.
Sur les flancs de sa C41, on peut lire : "Cher Kimi, nous te laisserons tranquille maintenant". Le champion du monde 2007 ne pense pas qu’il cédera à l’émotion ce dimanche, et juge que sa femme sera surement plus sensible que lui à cette fin de carrière.
"Je pense que ma femme sera plus émue à ce sujet" a déclaré Räikkönen, dont les enfants sont présents à Abu Dhabi. "Je doute que les enfants s’en soucient, il y a des choses que leur père fait qui sont bien plus intéressantes ! Ils aiment venir dans un pays chaud et d’autres choses mais c’est bien de les avoir ici."
Lorsqu’on lui demande s’il sera ému dimanche au moment de quitter le paddock, Räikkönen reste sceptique. Il confirme aussi n’avoir aucun plan pour 2022 actuellement : "Je ne sais pas, j’en doute mais on ne sait jamais. Pour l’instant, je ne regarde pense à rien d’autre que de finir l’année."
"Nous verrons s’il y a des choses intéressantes qui se proposent, si ça a du sens peut-être que je le ferai, mais je n’ai aucun plan pour le moment. Je ne veux pas faire de plans, je suis impatient d’avoir un calendrier moins agité de mon côté, donc nous verrons si je ferai quelque chose ou pas à l’avenir."
Räikkönen a déclaré jeudi à Abu Dhabi qu’il se sentait "bien" avant son dernier week-end : "Ce sera agréable de courir à nouveau, en espérant que nous ayons une bonne vitesse pour pouvoir nous amuser. Mais je suis impatient de terminer la saison et de ne pas avoir à me soucier du calendrier."
Le Finlandais révèle toutefois s’être fait des amis dans le paddock, qui lui manqueront : "J’ai rencontré beaucoup de gens avec qui je travaille, beaucoup de bonnes personnes, et certaines de ces rencontres ont formé des amitiés."
"Généralement, nous sommes énormément occupés, de toute façon. Le paddock n’est toujours pas un endroit propice à se faire des amis. Ce n’est pas l’endroit pour avoir vraiment le temps de faire quoi que ce soit."
"Mais on peut se rencontrer en dehors de tout ça si on le veut. Je pense que ce qui me manquera aussi, c’est peut-être la course. Mais il y a d’autres catégories qui sont probablement meilleures, plus amusantes pour la course pure."
Des hauts et des bas normaux dans sa carrière
Le Finlandais reconnaît avoir eu des hauts et des bas dans sa carrière, et il estime que c’est logique après 20 ans au sommet du sport automobile : "A partir du moment où vous faites la même chose pendant plusieurs années, vous en aurez."
"Il n’y a pas de problème. De toutes petites choses qui vont décider si ça va finir bien ou mal. Et puis si vous avez une bonne voiture, alors ces petites choses vont décider du résultat d’une certaine manière."
"Il y a beaucoup de bons souvenirs, une grande partie de ma vie a été passée ici. Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose. Mais c’est comme ça, car cela prend beaucoup de temps."
Et de relativiser une dernière fois son attachement à la F1, face aux choses de la vie : "Mais cela n’a jamais été la chose la plus importante pour moi dans ma vie. Donc c’est bien que ça arrive à la fin, et j’ai hâte de retrouver une vie normale."