Champion de F2 mais sur la touche cette année, Oscar Piastri, pilote de réserve d’Alpine, prend son mal en patience… en attendant une éventuelle retraite de Fernando Alonso.
Par le passé, Alexander Albon ou Esteban Ocon, chez Red Bull et Mercedes, ont aussi connu une année dans l’ombre, avant de faire leurs retours en F1. Des saisons passées dans le simulateur, à éplucher des données. Années guère passionnantes, bien plus éprouvantes (Ocon faisait l’aller-retour entre un Grand Prix et le simulateur Mercedes au milieu d’un week-end parfois), mais utiles.
Oscar Piastri va donc passer une année similaire à celle d’Ocon et d’Albon. Et même plus encore intense.
En effet Laurent Rossi, le PDG d’Alpine, a donné plus de détails sur la charge de travail qui attend l’Australien cette année. Le programme est intense, mais témoigne aussi de la confiance placée par Alpine dans son futur probable pilote titulaire.
« En général, ce ne sont pas les mêmes pilotes qui participent à toutes les journées de tests ou au simulateur, car cela permet d’avoir des points de vue différents. Mais nous pensons qu’Oscar peut probablement apporter plus que des pilotes moins expérimentés sur le simulateur, tout d’abord. Et il profitera davantage d’un programme complet sur piste et hors piste dans le simulateur. »
« Il reçoit donc beaucoup d’informations, beaucoup d’expérience et d’expertise. C’est beaucoup plus intense que le programme d’un débutant ou d’un pilote de réserve. »
« Il va apprendre beaucoup et nous apporter beaucoup aussi. Il a un programme d’essais intensif, beaucoup de journées d’essais, beaucoup de kilomètres à couvrir, beaucoup de simulateur. »
« De plus, nous l’incluons un peu plus en profondeur que les autres pilotes dans la salle de briefing de l’analyse des données. Il regarde également les autres voitures et leurs trajectoires et fournit un retour potentiel sur la façon dont les voitures se comportent, ou même les pilotes, comment ils prennent certains virages et des choses comme ça. »
« Oscar a de meilleures données, un meilleur retour d’information, parce que vous pouvez vous y fier. Ce n’est pas comme si quelqu’un disait quelque chose, et que vous vous disiez "ouais, c’est ça, qu’est-ce que vous en savez ?". »
Au passage, Rossi compare Oscar Piastri à Daniil Kvyat, ancien pilote de réserve Alpine au rôle moins important alors.
« Même par rapport à l’année dernière, mon pilote de réserve n’était pas nécessairement impliqué dans tous ces briefings ou débriefings. Il n’a clairement pas fait tous les tests. Il est clair qu’il n’allait pas autant sur le simulateur. Et c’est normal pour un pilote de réserve. Mais Oscar qui fait tout. »