Parti septième sur la grille de départ du Grand Prix d’Autriche, Oscar Piastri a réussi une très belle remontée pour s’adjuger la deuxième place derrière George Russell, bénéficiant aussi, comme tout le reste du plateau, de l’accrochage entre Max Verstappen et de son coéquipier Lando Norris. Il s’agit du deuxième podium de la saison pour le pilote McLaren F1 après celui de Monaco.
"Je suis content. Je pense que le premier relais ne m’a pas permis de progresser autant que je l’aurais souhaité. Il y a eu un incident dans le virage 1. Et puis, oui, j’ai un peu surchauffé les pneus. Et avec l’air sale, c’était très difficile de se rapprocher à moins d’une seconde d’une autre voiture. Donc, oui, je n’ai pas beaucoup progressé. Mais lors des deux relais suivants, les choses se sont améliorées. Les arrêts aux stands et les virages ont été un peu plus longs. Oui, j’ai eu l’impression que nous avions besoin de plus de tours vers la fin, malheureusement. Mais non, après avoir commencé septième, c’est évidemment un bon retournement de situation."
En revanche, il y a forcément quelques regrets de ne s’être qualifié que septième le samedi après avoir vu son temps être retiré.
"Oui, c’est sûr, je veux dire, j’étais assez contrarié samedi parce qu’il y a tellement de virages, nous avons fait des changements sur la piste ici pour nous débarrasser du problème des limites de la piste. Mais dans ce virage, pour une raison ou une autre, nous avons déplacé la ligne blanche, mais pas suffisamment. En fin de compte, je suis allé légèrement à l’extérieur et c’est l’erreur que j’ai commise. Mais après avoir vu les preuves de l’effacement de mon tour à cause d’une caméra d’hélicoptère qui n’était que sur moi, dans une résolution assez douteuse, cela m’a beaucoup piqué. J’avais donc un peu de feu en moi avant la course. Je pense donc que certains de mes dépassements sont probablement venus d’un peu plus loin qu’ils ne l’auraient été autrement."
La course aurait cela dit pu prendre un bien mauvais tournant après un contact avec Charles Leclerc au départ, mais, contrairement au pilote Ferrari, Piastri a pu continuer sans devoir s’arrêter aux stands malgré quelques légers dégâts sur sa F1.
"Oui, je n’ai pas pris le meilleur départ, mais j’ai vu une ouverture à l’extérieur et j’ai freiné tard. Je n’ai pas vraiment pu voir où Checo est allé à l’intérieur, mais je ne pensais pas qu’il était vraiment loin de Charles, mais évidemment nous nous sommes tous les trois retrouvés ensemble dans le premier virage. Donc, oui, j’ai eu de la chance. Je pense qu’il y a eu un peu de dégâts, mais je ne pense pas qu’il y ait eu quelque chose de majeur. J’ai eu un peu plus de contact avec Checo un peu plus tard dans le tour. Donc, oui, c’était une course mouvementée."
Le pilote australien s’est également retrouvé à la lutte avec une autre Ferrari, celle de Carlos Sainz, dans les derniers tours de course, et il a joliment dépassé son rival par l’extérieur.
"Oui, le virage 6 a été un terrain de chasse idéal ce week-end. Je crois que j’ai fait trois mouvements à l’extérieur. C’était très, très proche à l’entrée du virage 4, et ensuite, j’ai eu un peu plus d’adhérence à l’extérieur du virage 6 et j’ai réussi à le faire. Donc, oui, je suis assez content de ça."
McLaren F1 sera "dans la lutte" pour la gagne à Silverstone
A Silverstone l’année dernière, McLaren F1 effectuait un bond spectaculaire dans la hiérarchie après un début de saison très compliqué, tandis qu’elle arrivera avec l’étiquette de favorite aux côtés de Red Bull ce weekend. Piastri espère ainsi jouer la victoire cette année.
"Je pense que l’année dernière a été un week-end incroyable pour nous en tant qu’équipe, c’était en quelque sorte le début de notre résurgence. Comme George l’a dit, Max a été très impressionnant dans les virages à haute vitesse dimanche. C’est donc de bon augure pour Red Bull à Silverstone. Mais je pense que nous avons une voiture solide et que nous avons eu une voiture très régulière partout où nous sommes allés."
"Vous savez, nous nous sommes peut-être demandé si nous serions aussi compétitifs lorsque nous retournerions, disons, sur un circuit plus traditionnel comme Barcelone ou ici, où il y a plus de virages à grande vitesse qu’au Canada et à Monaco. Mais nous avons eu une voiture très cohérente partout où nous sommes allés. Je pense donc que nous pouvons être sûrs d’être dans la lutte."