Parti seulement 5e à Singapour, Oscar Piastri a même vu Nico Hülkenberg lui passer devant durant le premier tour…
Le pilote McLaren F1, capitalisant sur le rythme formidable de sa monoplace, est tout de même parvenu à remonter sur le podium, une semaine après sa victoire à Bakou.
En partant 5e, la 3e place était sûrement le meilleur résultat possible pour Oscar Piastri, car Max Verstappen semblait intouchable devant lui.
« Oui, je pense que c’était le maximum que l’on pouvait espérer. En qualifications, évidemment, ce n’était pas l’idéal, mais l’objectif était de monter sur le podium. »
« Le fait d’avoir perdu autant de temps derrière la Mercedes dans le premier relais signifiait que c’était effectivement le mieux que nous pouvions faire. Donc, je repars raisonnablement satisfait. Bien sûr, j’aurais préféré être vainqueur, mais je pense que c’était une bonne journée pour limiter les dégâts. Même tout au long du week-end, j’ai eu du mal en essais libres, et j’ai senti que j’ai fait un bon pas en avant en qualifications. »
Si l’on se base sur la performance de Lando Norris, Oscar Piastri a tout de même sous-performé ce week-end à Singapour… il aurait sans doute dû terminer 2e avec de meilleures qualifications. Cela pourrait coûter cher en fin d’année pour Norris...
« Je n’ai pas tout exécuté aussi bien que je le devais, mais je pense avoir beaucoup appris ce week-end. Donc, même si le résultat final n’est pas exactement celui que j’espérais, nous avons fait un bon travail pour maximiser les points, surtout pour l’équipe. C’est un gros gain de points pour nous, et j’ai l’impression d’avoir appris de bonnes leçons pour l’année prochaine également. En fin de compte, je suis raisonnablement heureux. »
Piastri a aussi dû prolonger son premier relais en médiums jusqu’au 39e tour, afin de rouler à l’air libre en fin de relais, et permettre à sa McLaren F1 de déployer son véritable rythme. Un défi de gestion pneumatique qu’il a su aussi relever, en signe de ses progrès.
« Les derniers tours du relais ont été difficiles, mais jusqu’à ce moment-là, je pouvais dire que nous avions un bon avantage de rythme sur Mercedes. Lewis parait en tendres, donc ça signifiait que je n’allais pas essayer de le rattraper dès le début. Je savais que la course allait venir à moi plus tard, et c’est ce qui s’est passé. Quand j’étais dans l’air sale derrière eux, c’était difficile, comme toujours, mais je savais que plus on avançait, plus on se créait des opportunités avec la différence de pneus. »
« Si une voiture de sécurité était intervenue, nous aurions pu en profiter. Je pense que nous avons bien exécuté la stratégie. Les derniers tours, j’essayais de convaincre l’équipe de me faire rentrer, mais tout était sous contrôle. »
Une nouvelle zone DRS, la 4e, a été introduite pour le Grand Prix de Singapour, censée faciliter les dépassements. Mais Piastri n’a pas semblé convaincu de son efficacité…
« Honnêtement, ça n’a pas changé grand-chose. Les deux dépassements que j’ai réalisés ont été dans le virage 7. Le secteur où la nouvelle zone DRS a été placée est très glissant, donc rester proche d’une voiture est assez compliqué. Et la ligne droite n’est toujours pas assez longue pour vraiment faire la différence. Je pense que cela n’a pas apporté beaucoup de changements, pour être honnête. »
Une course physiquement exigeante sans voiture de sécurité
Le Grand Prix de Singapour a été le premier de l’histoire, c’est-à-dire depuis 2008, à se terminer sans le déploiement d’une voiture de sécurité. Ce qui a donc durci le défi physique de cette course pour les pilotes, qui n’ont pu à aucun moment respirer…
« C’était une course difficile, sans aucun doute » confirme Oscar Piastri.
« Pas aussi intense que celle que nous avons eue au Qatar l’année dernière, je dirais, mais c’est presque plus dur quand la course devient solitaire. Une fois que j’ai dépassé les Mercedes, Max était à 20 secondes devant, et je savais que j’étais beaucoup plus rapide que les Mercedes, donc les 15 derniers tours ont semblé plus longs que les 45 premiers. Mais oui, c’était une course difficile, comme toujours ici. Mais d’une certaine manière, avoir de l’air qui souffle sur le visage, c’est presque agréable. Le tour de rentrée aux stands était en fait probablement… Vous savez, quand vous arrêtez de vous concentrer autant et que vous n’avez plus autant d’air sur le visage, ça peut même sembler pire. Donc, c’était une soirée difficile, mais c’est pour ça qu’on est payé. »
McLaren F1 a doublé son avance, en une seule course, sur Red Bull au classement des constructeurs : le titre par équipes est-il donc déjà plié pour Woking ?
« Clairement, au championnat des constructeurs, la trajectoire est dans la bonne direction depuis un bon moment maintenant. Nous avons clairement une voiture rapide. Nous marquons tous les deux de gros points de manière régulière. Donc oui, je pense que nous faisons du bon travail en tant qu’équipe, mais on ne peut jamais tenir pour acquis à quelle vitesse les choses peuvent changer, donc nous verrons » conclut Oscar Piastri.