Troisième du Grand Prix du Qatar, Oscar Piastri a été malchanceux de s’être arrêté juste avant l’apparition de la voiture de sécurité, ce qui a permis à Charles Leclerc de lui ravir une position. Il ramène tout de même un trophée pour son écurie, alors que son coéquipier Lando Norris a perdu sa deuxième place après avoir reçu son stop and go.
En fin de compte, avec ce podium, son huitième de la saison, Piastri permet à McLaren F1 de limiter la casse et de repartir du weekend avec 21 points d’avance sur Ferrari, ce qui la place en grande favorite pour le sacre juste avant l’ultime manche de la saison à Abu Dhabi ce weekend.
"C’est ainsi que les courses se déroulent parfois, malheureusement. Parfois, on a de la chance, parfois non. J’ai l’impression que cela s’est produit plusieurs fois cette année, mais nous avons aussi eu notre part de chance. Je pense donc que le rythme était correct, mais pas assez fort aux bons endroits sur la piste, ce qui a rendu les tentatives de dépassements assez difficiles. Je pense qu’une fois que j’ai eu de l’air propre, le rythme était bon. Oui, je pense que se battre pour la victoire, compte tenu de mon point de départ et de la façon dont la première partie de la course s’est déroulée, allait toujours être un défi, mais je suis plutôt heureux de finir sur le podium."
Avant le début du weekend, beaucoup d’observateurs s’attendaient à ce que McLaren F1 ait un léger avantage sur la concurrence en termes de rythme, ce qui s’est traduit lors du Sprint mais pas durant le Grand Prix, même si Lando Norris se montrait pressant sur Max Verstappen. Est-ce également l’avis d’Oscar Piastri ?
"Oui et non. Je pense que le circuit est très différent de celui de l’année dernière en termes d’adhérence. Dans certaines conditions, notre voiture est également très différente de celle de l’année dernière, et j’ai l’impression que certains de nos points forts de l’année dernière ne sont plus vraiment des points forts parce que tout le monde nous a rattrapés, que certains de nos points faibles ne sont plus vraiment nos points faibles non plus, et que c’est une voiture beaucoup plus équilibrée. Mais je pense aussi que le niveau d’adhérence nous a enlevé certains des points forts que nous avions par le passé ici. Je veux dire que je me suis toujours attendu à ce que ce soit serré entre les quatre premières équipes."
Le pilote australien a mentionné une MCL38 très équilibrée, est-ce une bonne nouvelle en vue d’Abu Dhabi où McLaren F1 est favorite pour décrocher le championnat des constructeurs ?
"J’espère que tout se passera bien pour nous. Je pense que ce sera un circuit plus favorable à Ferrari. J’ai été un peu surpris par le rythme qu’ils avaient cette fois-ci. Mais je ne pense pas que nous serons lents ce weekend non plus. Ce sera une bonne bataille. Les quatre premières équipes en ce moment sont très, très proches les unes des autres. Donc je m’attends à ce qu’il en soit de même là-bas."
La FIA aurait dû "intervenir plus tôt" pour dégager le rétroviseur
Alors que la course a été marquée par des crevaisons après que la FIA n’est pas intervenue malgré la présence d’un rétroviseur au milieu de la piste, Piastri estime que l’instance dirigeante du sport s’est trompée.
"Je pense que la bonne chose à faire aurait été de déployer la voiture de sécurité virtuelle, voire la voiture de sécurité presque immédiatement. Je ne savais pas vraiment où se trouvait le rétroviseur, mais après l’avoir vu sur l’écran géant, dans la zone de freinage du virage 1, là où vous essayez de dépasser, je ne sais pas vraiment ce que nous allions faire jusqu’à ce que quelqu’un le touche, parce que je pense que le laisser là pendant 30 tours de course n’aurait pas été très malin. Nous aurions dû intervenir un peu plus tôt parce que, vous savez, à des vitesses de course, en particulier sur cette partie de la piste, vous ne pouvez pas demander à un commissaire de courir et de simplement ramasser le débris."