Le Grand Prix de France fut très stratégique hier : entre un ou deux arrêts aux stands, la marge était mince et à ce jeu-là, Max Verstappen et Red Bull l’ont emporté, mais de peu.
Pirelli note que cette stratégie était « inhabituelle » au Paul Ricard, mais aidée par la dégradation plus forte qu’attendu. D’ailleurs la majorité des pilotes ont utilisé la tactique à un arrêt mediums-durs. Le seul autre pilote qui s’est arrêté deux fois était un Charles Leclerc en perdition.
Le passage de la pluie a aidé à laver la piste, qui était donc moins adhérente, ce qui a peu profité à l’usure des gommes avec des voitures qui glissaient. La dégradation thermique était bien moins élevée (15 degrés de moins sur la piste qu’en qualifications) mais le graining était ainsi au rendez-vous.
A noter que les deux Aston Martin F1 en partant en durs, ont fait une belle remontée, surtout Lance Stroll passé de la 19e à la 10e place ! Sebastian Vettel a lui fait un bon premier relais de 37 tours en durs. Le premier relais de Lando Norris en médiums a été aussi prolongé qu’efficace (5e place), de même que celui de Sergio Pérez.
Mario Isola est ravi du spectacle proposé… mais ne revient pas sur les vibrations de pneus ayant apparemment affecté Valtteri Bottas, selon Toto Wolff.
« Cette course s’est transformée en une bataille stratégique intense et passionnante, avec un certain nombre de facteurs inconnus tels que des températures de piste plus fraîches, la pluie qui a réinitialisé la piste, et le vent qui a continué à surprendre quelques pilotes, tous jouant un rôle. Ces aspects ont également contribué à l’augmentation du graining de l’avant gauche, ce qui était un point essentiel. En conséquence, bien qu’une stratégie à un arrêt fût attendue, il y avait aussi la possibilité de faire deux arrêts aux stands, ce que Red Bull et Max Verstappen ont choisi de manière décisive. Les marges étaient très fines, comme tout le monde a pu le constater, et il a fallu beaucoup d’engagement pour que l’une ou l’autre stratégie fonctionne. Félicitations à Max Verstappen et Red Bull pour une masterclass stratégique qui a gardé tout le monde en suspens jusqu’au dernier tour. »