L’avant-dernier Grand Prix de la saison emmène donc la F1 au Brésil, sur le circuit d’Interlagos. Pirelli a pour l’occasion sélectionné sa gamme la plus dure possible (C1, C2, C3) – une sélection même un cran plus dur que l’an dernier (médiums, tendres, supertendres).
Comme de coutume, Pirelli a fait ce choix pour permettre aux pilotes de pousser plus durant chaque relais.
En dépit de cette sélection plus conservatrice, Pirelli s’attend à voir des records être battus cette année.
L’asphalte a été entièrement resurfacé en 2014, et a maintenant bien mûri. Il a été même été nettoyé, par des jets haute pression, l’an dernier. Il sera donc moyennement abrasif et ne présentera « aucune difficulté particulière », ce qui aidera donc les pilotes à gagner rapidement en rythme.
Interlagos comporte 15 virages (qui tournent dans le sens inverse des aiguilles d’une montre) et il est le deuxième circuit le plus court de l’année. Les virages ne sont donc pas bien longs. Les pressions latérales sont ainsi peu élevées. C’est le pneu avant-droit qui est le plus sollicité sur un tour.
L’an dernier, une stratégie à un seul arrêt fut la stratégie gagnante pour Lewis Hamilton (supertendres-médiums). Mais beaucoup de variétés tactiques avaient été remarquées, au sein des écuries de pointe comme du milieu de grille (Pirelli avait relevé cinq stratégies différentes dans le top 6).
« Interlagos est presque toujours un Grand Prix excitant, où plein de choses se passent » sourit déjà Mario Isola.
« Le tracé, compact, fait qu’il y a normalement beaucoup de dépassements. Les pilotes doivent aussi aller fréquemment hors de la trajectoire. Les virages s’enchaînent, ce qui donne bien du travail aux pneus. C’est une piste vieille école, sans trop de zones de dégagement. Donc les erreurs sont généralement punies. »
« Ajoutez à cela la météo imprévisible et une forte probabilité de voir une voiture de sécurité, et vous obtiendrez un week-end imprévisible. Il faudra se préparer à tout : nous ne savons pas encore quelles conditions nous aurons à affronter, mais notre choix de pneus – la sélection la plus dure – permettra aux équipes de pousser fort, même si elles adoptent, comme ce sera probablement le cas, une stratégie à un seul arrêt. »