Après le défi difficile de la Turquie, Pirelli sait que les deux week-ends à Bahreïn, ces deux prochaines semaines, apporteront moins de risques sur le papier.
Quoique… de la pluie, ce qui serait une première, est possible pour le premier Grand Prix de dimanche prochain selon les prévisions météo ! Et il faudra aussi gérer les nouveaux défis du Grand Prix de Sakhir (une semaine après le Grand Prix de Bahreïn), sur la configuration extérieure du tracé, plus courte et plus rapide.
Le tarmac de Bahreïn est tout de même très connu et le deuxième Grand Prix empruntera 50 % du tracé du premier. C’est pourquoi Pirelli a choisi dans les deux cas les mêmes pneus : C2 durs, C3 médiums et C4 tendres.
Il s’agit d’une nomination un cran plus tendre que l’an dernier. A l’époque, deux arrêts aux stands avaient été adoptée par une grande majorité de pilotes, qui avaient trouvé le C1 2019 trop dur pour ce circuit. Les durs de cette année (C2) devraient être donc plus utilisés, et les deux arrêts aux stands rester la norme, d’autant plus avec une sélection plus tendre.
Puisqu’il y aura deux Grands Prix sur deux tracés différents, les pneus auront ainsi à faire face à des défis d’une autre nature. Mais il y a des points communs : le tarmac bahreïni est très abrasif, l’un des plus abrasifs de l’année. Le sable peut aussi s’inviter sur la piste (le circuit est en plein désert), ce qui peut réduire l’adhérence.
Dans le même temps, il faudra que les pneus s’adaptent la très grande vitesse moyenne (dans le cas du deuxième Grand Prix) et à la configuration plus lente du premier tracé. Dans l’ensemble, Sakhir est un tracé moyennement sévère avec les pneus, où la motricité et le freinage font la différence au chrono.
Pirelli a pris aussi en considération le calendrier modifié de cette année : mais le décalage de la course dans l’année n’aura que peu d’influences, car les températures seront semblables.
Rappelons que ce vendredi, les équipes pourront tester deux trains 2021 de C3 (un pour chaque voiture), qui viendront en plus de l’allocation habituelle. A Abu Dhabi, en EL2, les C4 de l’an prochain pourront aussi être testés.
Comment Mario Isola, récemment contrôlé positif au coronavirus, a-t-il pu gérer la préparation de ce Grand Prix ? Selon l’Italien, l’inconnu est logiquement encore de mise pour le deuxième tracé, pour le Grand Prix de la semaine suivante…
« Nous avons l’occasion de vivre quelque chose de très différent pendant les deux week-ends à Bahreïn. Le défi le plus intéressant sera peut-être le Grand Prix de Sakhir [deuxième week-end], car il ne ressemble à aucun autre circuit où nous avons déjà couru : même s’il utilise environ la moitié de la piste standard du Grand Prix. Bien qu’il y ait déjà des données de simulation, nous devons attendre les données réelles des essais libres pour comprendre l’effet exact sur l’usure, la dégradation et donc la stratégie. En outre, nous proposons des pneus plus tendres que l’année dernière, ce qui ouvre de nouvelles perspectives en termes de stratégie. »
« Pendant le premier week-end, les pilotes utiliseront vendredi les nouveaux pneus 2021 avec le composé C3, ce qui leur donnera un premier aperçu de la gomme qu’ils utiliseront l’année prochaine. La Formule 2 est également de retour pour la dernière manche aux côtés de la F1, avec deux courses avec différentes nominations de pneus qui décideront du titre. »