Pour la deuxième année consécutive, en raison de la pandémie de coronavirus, Imola s’invite au calendrier F1.
Pour cette course, Pirelli a amené la même sélection de pneus que l’an dernier (C2, C3, C4), qui était d’ailleurs aussi la même sélection intermédiaire vue à Bahreïn.
Pour autant les pneus 2021 ont bien changé par rapport à ceux de l’an dernier : leur construction est plus robuste, ce qui permet aux pressions utilisées de diminuer, et aux pilotes d’attaquer un peu plus. La résistance à la surchauffe progresse aussi positivement.
La gamme intermédiaire reste ainsi bien adaptée au circuit d’Imola, à la diversité marquée du point de vue des virages. Technique et étroit, le tracé propose des virages avec presque toutes les vitesses de passage. La piste a aussi été resurfacée l’an dernier, ce qui n’a pas supprimé toutes les bosses néanmoins.
A noter qu’avec une seule formule support ce week-end, l’évolution de la piste devrait être plus marquée, avec un asphalte peu aisé à dompter en EL1.
Stratégiquement, sur une piste où les dépassements sont difficiles, il est donc impératif de bien se qualifier. La voiture de sécurité, vue en course l’an dernier, jouera aussi un rôle certain. Elle avait permis en 2020 à Lewis Hamilton, le vainqueur, d’adopter une stratégie diversifiée (le pilote Mercedes avait gagné en utilisant les trois composés, et en partant en médiums).
Mais sans voiture de sécurité, Pirelli prédit plutôt une stratégie à un seul arrêt afin de favoriser la position en piste – d’autant plus qu’un arrêt est coûteux en temps, près de 25 secondes.
Mario Isola est revenu sur les enjeux de ce Grand Prix, qui sont aussi marketing pour Pirelli car il s’agit de fêter le savoir-faire de la marque italienne et de la botte en général.
« Après un début de saison passionnant à Bahreïn, nous avons exactement la même nomination de pneus pour Imola : un circuit aux caractéristiques très différentes, que nous sommes ravis de visiter en tant que sponsor titre, en aidant à démontrer le prestige du ’Made in Italy’ au monde entier. »
« Bien que la dernière course à Imola ait eu lieu il y a presque six mois, les conditions pourraient être différentes en avril par rapport à novembre, et bien sûr la construction des pneus a changé. Comme ce fut le cas lors de la dernière course ici, nous nous attendons à ce que les équipes adoptent une stratégie à arrêt unique, en raison du temps perdu dans les stands et de la difficulté relative à dépasser. La voiture de sécurité a fait une grande différence l’année dernière, donc il y a beaucoup de points d’interrogation avant le retour en Europe ce week-end. »
Pirelli et leurs ingénieurs resteront à Imola les jours suivants, avec ceux de Mercedes. Car l’équipe allemande testera les 18 pouces, ceux de 2022, le mardi et le mercredi suivants. Il s’agit du quatrième test en la matière après deux sessions sur le sec à Jerez et Bahreïn (plus un test sur le mouillé à Jerez).