Même si le tracé de Djeddah a subi quelques modifications, la sélection de Pirelli pour le Grand Prix d’Arabie saoudite, ce week-end, n’a pas changé : ce seront les C2, C3, C4, soit le milieu de la gamme.
Mais cette apparente stabilité ne doit pas cacher trois changements majeurs : le passage aux 18 pouces et des gommes qui ont évolué, bien sûr ; mais aussi le fait que le Grand Prix ait lieu en mars et non plus en novembre, comme l’an dernier ; et enfin les modifications apportées au tracé.
Pour la première fois donc, les C4 seront de la sortie en Grand Prix en 2022, alors que le pneu le plus tendre à Bahreïn était le C3.
Si Pirelli va un cran plus tendre à Djeddah qu’à Bahreïn, c’est en raison du bon niveau d’adhérence générale de la piste saoudienne, qui « contient raisonnablement les niveaux d’abrasion » avec un score Pirelli de 2 sur 5. Ainsi la dégradation devrait être modérée.
Les virages, même s’ils sont rapides, restent relativement cléments pour les pneus (stress pneumatique évalué à 3 sur 5). Leur enchaînement rapide ne rend pas la motricité et le freinage trop difficiles enfin pour les 18 pouces.
Les équipes devront prendre garde à la forte évolution de la piste, à laquelle contribueront aussi les formules supports.
Selon Pirelli, les modifications du tracé urbain le plus rapide de la F1 se résument à ouvrir les angles de vue pour les pilotes, afin de gagner en sécurité. Le dernier virage a été aussi élargi. Par conséquent le tour moyen devrait être bien plus rapide.
Bien entendu, comme la F1 dispute de nouveau une course nocturne, les températures de piste devraient rester fraîches et évolutives, les EL2 étant la seule séance d’essais libres vraiment représentative des qualifications et de la course.
« Djeddah représente un défi complètement différent de celui du GP d’ouverture à Bahreïn en raison des diverses caractéristiques du circuit, tant en termes de tracé que d’asphalte » note Mario Isola.
« Les pilotes utiliseront également une gamme de gommes plus tendres ce week-end pour répondre aux exigences spécifiques du circuit, qui est presque aussi rapide que Monza. Les équipes arrivent sans aucune expérience de ces pneus et de ces voitures sur le circuit, et les conditions pourraient être quelque peu différentes de celles de la dernière fois en Arabie Saoudite, la course ayant lieu à une période différente de l’année et quelques modifications de la piste étant prévues. »
« Les composés nominés sont les mêmes qu’en 2021, mais leur composition a également entièrement changé par rapport à l’année dernière. Par conséquent, les équipes auront beaucoup de travail à faire pour assimiler autant de données que possible pendant les essais libres, surtout en EL2 dans ce qui sera la seule session pertinente, car se tenant en même temps que les qualifications et la course. »