Le top 3 du Grand Prix de Belgique a mis à profit la stratégie optimale, décrite, la veille, par Pirelli : un seul arrêt, pour passer des tendres aux médiums.
Sebastian Vettel, le seul des leaders à avoir réalisé deux arrêts, s’est quant à lui sacrifié pour assurer la victoire de Charles Leclerc. L’Allemand a été le premier à s’arrêter pour des médiums. Il a, en seconde partie de course, effectué un deuxième arrêt, pour chausser des tendres, qui lui ont permis d’ailleurs de signer le meilleur tour.
La tenue des tendres a pu être facilitée par les températures, plus fraîches (17 degrés dans l’air, à peine 30 sur la piste).
Cinq pilotes, qui partaient en fond de grille, avaient décidé de s’élancer avec des médiums. Deux d’entre eux ont fini dans le top 10 : Alexander Albon, 5e, a notamment effectué un très bon deuxième relais en tendres.
Daniel Ricciardo, sur sa Renault, s’est arrêté dans le premier tour suite à un rude choc à la Source, a chaussé des médiums… et ne s’est plus arrêté. Il a donc quasiment couvert l’intégralité de la course avec un seul train, une sacrée performance.
Les durs n’ont pas été utilisés du tout en course, notamment en raison des températures plus basses favorisant les composés plus tendres.
Les médiums ont « extrêmement bien répondu » aux exigences du circuit selon Pirelli, avec certains très longs relais, comme celui de Daniel Ricciardo. Charles Leclerc comme Lewis Hamilton ont prolongé avec efficacité la durée de vie de leurs médiums, ce qui s’est avéré décisif.
Les tendres, grâce aux températures plus fraîches, ont démontré « une meilleure performance par rapport à ce qui avait été observé en essais libres », a noté Pirelli.
« Félicitations à Ferrari et à Charles Leclerc pour sa première victoire, bien méritée » sourit Mario Isola, le responsable du manufacturier italien. « Ce fut un week-end extrêmement difficile pour le sport auto, après la perte d’Anthoine Hubert. »
« Charles a mené à bien la stratégie qui était, théoriquement, la plus rapide, et il l’a fait à la perfection, en gérant très bien son dernier train de médiums, alors que Lewis Hamilton lui mettait beaucoup de pression. »
« L’un des plus gros défis pour les pilotes aujourd’hui, était de s’adapter aux conditions météo très changeantes, par rapport à ce que nous avions vu précédemment ce week-end. Par conséquent, le rythme de la dégradation des pneus était assez délicat à anticiper. »