Pirelli vient de mener des tests importants ces dernières semaines : à Barcelone, pour évaluer les prototypes 2020, mais aussi au Paul Ricard, pour tester les pneus pluie.
Le manufacturier italo-chinois a également testé les pneus 18 pouces, qui seront utilisés l’an prochain en F2, avec un an d’avance sur la F1.
« Nous avons huit sessions de tests pour la F1 de prévues » a précisé Mario Isola, le responsable de Pirelli pour la F1. « Bien sûr, il faut se concentrer sur le développement cette année, pour être prêts en décembre. Si nécessaire, nous avons prévu des sessions supplémentaires au Moyen-Orient à la fin de l’année. »
« Pour la F1, le plan pour les premiers tests des 18 pouces est confirmé. Nous avons trois sessions, une mi-septembre, au Paul Ricard avec Renault ; et une début novembre, au Paul Ricard aussi, avec McLaren. Et nous essayons de trouver une solution avec Mercedes pour la dernière session, probablement en décembre. A chaque fois sur le sec, pour le moment. Nous allons commencer bientôt à établir le plan pour l’an prochain, nous aurons 25 jours d’essais à répartir entre les équipes pour tester les 18 pouces. »
Quels sont les premiers retours, sur ces 18 pouces, après les tests menés sur des F2 ?
« Nous avons juste fait un shakedown au Mugello, mais vraiment pour comprendre la souplesse de conduite de la voiture avec ces pneus. N’oubliez pas que la F2 n’a pas de direction assistée, donc le premier objectif était de comprendre s’il y avait besoin d’adapter la voiture, et si oui comment, aux nouveaux pneus. Et nous allons tester en Aragon mi-juin, dans une semaine. »
En attendant, Mario Isola doit gérer les critiques adressées aux pneus 2019, notamment par Lewis Hamilton ou Haas. A Monaco, le pilote Mercedes a souffert le martyre en faisant durer, pendant 66 tours, les médiums.
« Le problème n’était pas lié à la durée de vie du pneu, c’était plus un problème lié à sa performance, non à son usure » se défend Mario Isola. « Sur une piste où il est difficile de dépasser, comme à Monaco, Lewis Hamilton a pu garder tout le monde derrière lui, c’est ce qui importe. Le dur fonctionnait bien. Les trois composés fonctionnaient bien à Monaco. »
A Montréal, la sélection est la même qu’à Monaco – la sélection la plus tendre possible. Les pneus arrière se sont pourtant fortement dégradés en EL2, notamment sur les Ferrari, et Mario Isola confirme que ce sera un sujet à suivre pour les écuries.
« Nous avons certaines estimations. Ce n’est pas une surprise : tout le monde vise un seul arrêt en course, parce que l’usure n’est pas élevée. »
« C’est un circuit où la dégradation des pneus arrière peut faire la différence, donc économiser les pneus arrière est probablement un objectif pour tout le monde. S’il faut faire une comparaison, rapprochons plutôt Montréal de Bakou, et non de Monaco, car Monaco est un circuit urbain assez unique. Nous avons, par rapport à Bakou, des pneus un cran plus tendres à Montréal. La météo annoncée est bonne, donc les équipes vont probablement souffrir un peu moins pour faire chauffer les pneus. »