Au Japon, des données sont apparues à l’écran, montrant la dégradation des pneumatiques en direct. Une initiative qui a semblé intéressante, mais que Pirelli ne comprend pas, n’ayant fourni aucune donnée, comme l’explique son directeur Mario Isola.
"J’ai été surpris de voir ça" a déclaré l’Italien, qualifiant les graphiques de "trompeurs. Les données ne viennent pas de nous. Nous en parlerons avec eux pour mieux comprendre cela car nous étions surpris de voir ça à Suzuka."
Il rappelle également qu’un tel calcul est quasiment impossible à faire en direct, car outre le nombre de tours effectués par les pneus, de nombreux facteurs rentrent en compte.
"Le style de pilotage, la voiture, le niveau de gestion durant la course. Les conditions du dimanche par rapport à celles du vendredi. Car les données sont estimées le dimanche, et si vous avez dix degrés de plus ou dix degrés de moins en course, ça peut être différent."
"Si vous êtes seul ou dans le trafic, c’est différent, tout comme quand vous gérez le rythme pour le carburant. Il y a trop de paramètres qui rentrent en compte dans ce calcul. Si vous avez une estimation d’une durée de vie de 25 tours et qu’après dix tours vous dites qu’il en reste 15, ce n’est pas forcément correct."
Et d’insister sur le paramètre de la monoplace : "Il est très difficile de prédire le niveau de dégradation de n’importe quelle voiture. Nous pouvons faire une estimation basée sur une moyenne, mais vous avez des données liées à chaque voiture et elles sont différentes."
"C’est une chose que les équipes aimeraient aussi connaître car si vous avez une prédiction fiable sur la dégradation, en tant qu’équipe, vous avez un gros avantage. Donc si vous pouvez comprendre, c’est une information très difficile à avoir."