Mario Isola est impatient d’avoir de véritables données des nouvelles F1 2022, lancées à pleine vitesse sur une piste. Le directeur de Pirelli a hâte de savoir comment ces monoplaces exploitent les pneumatiques du manufacturier, avec l’arrivée des jantes de 18 pouces, et il en prévoit déjà certains effets.
"Je suis impatient de voir comment les pneus fonctionnent sur les voitures 2022" explique Isola. "En termes d’aérodynamisme et de niveau d’appui, c’est une grande différence par rapport à avant. Je m’attends à ce que les nouvelles voitures aient moins d’appui dans les virages lents et plus dans les virages rapides."
La taille des roues a déjà un impact sur le feeling des pilotes : "Les jantes sont 2,5 kilos plus lourdes à l’avant et même trois kilos de plus à l’arrière. Les pilotes nous ont dit que l’on pouvait même sentir ce poids supplémentaire dans le volant."
Les couvertures chauffantes ne chaufferont plus les pneus à 100 degrés ou 80 degrés, comme c’était le cas auparavant, mais à seulement 70 degrés. Cela impactera forcément la manière de mettre les gommes en température, mais Isola assure que Pirelli a tenu compte de ce paramètre dans son cahier des charges.
"Nous avons accordé une attention particulière au processus de chauffe lors du développement des pneus. Avec l’extension de la fenêtre de fonctionnement, cet aspect n’a pas eu à souffrir. Les pilotes nous ont dit qu’il fallait quelques tours sur les deux composés les plus durs pour que les pneus entrent dans la fenêtre de travail."
On a vu les équipes présenter des monoplaces 2022 avec des écopes de freins réduites, et ce parce que le refroidissement est meilleur, entre la taille du disque augmentée et les jantes plus grandes. Ces paramètres ont été simulés lors des tests d’Abu Dhabi en 2021.
"À l’avenir, les freins ne transféreront plus autant de chaleur dans les jantes. Il y a plus d’air autour des disques. Nous avons donc demandé aux équipes pendant les essais de rouler avec un refroidissement maximal des freins pour simuler ce changement."