Le fameux virage signature de Zandvoort, qui prévoit une inclinaison très prononcée, a ravivé des mauvais souvenirs en F1, ceux liés au Grand Prix des États-Unis 2005.
Pour ne pas revivre pareille mésaventure, et parer à tout risque sécuritaire, Pirelli a conçu des pneus « spécial Zandvoort », qui ont été testés lors des essais de Barcelone. Leur construction est renforcée en particulier à l’avant, pour faire face aux exigences du banking batave.
Le test à Barcelone a été semble-t-il un succès. Charles Leclerc, qui a pu essayer ces pneus, a assuré qu’ils étaient « très similaires » aux pneus standards. « Je n’entrerai pas dans les détails » a conclu le pilote Ferrari.
En dépit de ces commentaires positifs, Mario Isola n’est pas certain que la F1 emmènera ces pneus à Zandvoort, tout simplement parce que ce ne serait pas indispensable.
« Nous voulions profiter de l’occasion du test de Barcelone pour disposer des données. Ensuite, lorsque nous recevrons les données de simulation finales, nous prendrons la décision. »
« Mais pour le moment, je ne peux pas dire que nous allons utiliser le prototype. Je pense que nous allons utiliser le pneu normal. Mais au moins, nous avons fait le test et nous sommes satisfaits des résultats – du pneu de base à la pression plus élevée cette année, et des résultats du prototype. Nous avons donc les deux voies ouvertes. »
Pirelli ne prendra aucun risque à Zandvoort, puisque le manufacturier a déjà annoncé qu’il avait sélectionné les trois composés les plus durs pour ce Grand Prix. Mario Isola attend les dernières données en provenance du circuit pour prendre sa décision…
« Nos ingénieurs iront avec notre laser pour mesurer la dureté du tarmac. C’est un paramètre important à prendre en compte pour la décision. C’est l’un des paramètres que nous prenons en considération lorsque nous sélectionnons les composés, par exemple. »
« Nous avons déjà sélectionné les composés, nous n’allons pas les changer. Mais la dureté du bitume définit également le niveau d’adhérence, il est donc important que nous la sachions avant de prendre la décision concernant le prototype ou non. »
« Le plan est de faire tout ce qui est possible pour comprendre à l’avance quelle est la charge supplémentaire sur les pneus, et ainsi réagir correctement. Une fois que nous aurons reçu les retours et les données des simulations plus précises des équipes, nous pourrons tester les pneus avec nos programmes de test en interne, en indoor, pour comprendre quel est le niveau de prescriptions que nous devons imposer aux équipes. »