Le circuit de Bakou pose un défi d’un genre particulier aux pilotes et aux équipes : une piste parfois très étroite et sinueuse… mais aussi très rapide, avec la plus longue ligne droite de la saison.
Pirelli n’a donc pas pris de risque pour ce week-end, en faisant les choix strictement médians dans sa gamme : nous verrons, ce week-end, les C2 (qui seront appelés durs), les C3 (médiums) et les C4 (tendres).
Les conditions sont « difficiles à prévoir », en raison du vent comme des températures très élevées qui peuvent être relevées sur la piste.
Pirelli rappelle, en effet, que Bakou est appelée historiquement la « cité des vents ». Les bourrasques pourraient avoir une forte influence sur l’aérodynamique.
Quant à la plus longue ligne droite de la saison, elle devrait jouer son rôle dans le refroidissement des pneus avant « en particulier » pour Pirelli, comme à Shanghai. Par conséquent, le risque de blocage des pneus avant sera est renforcé.
« Un autre facteur qui affecte les niveaux d’adhérence » commente Pirelli, « est le fait que le circuit peut être parsemé de zones d’ombre et de lumière, en fonction de l’emplacement des virages, car le circuit est situé en centre-ville et entouré de hauts immeubles. Cela signifie que la température de la piste peut varier sur les différentes parties du circuit. La course commence aussi à 16h10, donc les températures pourront chuter assez rapidement. »
Fort heureusement, la dégradation est « généralement faible » sur la « surface lisse » du circuit. La piste tend cependant à être glissante et « verte » en début de week-end, comme de coutume sur un circuit urbain. L’évolution des chronos devrait dès lors être sensible.
Enfin, concernant la stratégie de course, l’arrivée très probable d’une voiture de sécurité est à prendre en compte pour toutes les écuries. L’an dernier, une stratégie à deux arrêts, avec autant de voitures de sécurité, avait été gagnante. Les stratégies devront donc prêtes à être « flexibles. »
« Le défi principal à Bakou réside dans l’équilibre des pneus arrière et avant » précise Mario Isola. « Il faut garder les pneus, avant comme arrière, dans la bonne fenêtre de fonctionnement. »
« C’est une piste assez diversifiée, avec une très longue ligne droite de deux kilomètres et aussi quelques virages techniques. L’arrivée éventuelle d’une voiture de sécurité causera de fréquents maux de têtes – ou peut-être créera des opportunités – pour les stratèges. »
« Les pneus nominés sont au milieu de notre gamme, ce qui devrait être bien adapté aux exigences variées de Bakou. Mais il est toujours très difficile de faire des prédictions sur ce circuit. C’est souvent le cas pour une piste en ville. Mais Bakou est le circuit urbain le plus original du calendrier, avec des hautes vitesses dignes d’une piste conventionnelle, et un tour qui est aussi très long. »
Dans les choix de pneus par les écuries, Pirelli rappelle que Red Bull a opté pour le plus de pneus tendres parmi les écuries de pointe. Ferrari a été l’écurie du plateau à choisir le moins de tendres.