Le patron de Pirelli F1, Mario Isola, a révélé aujourd’hui à Istanbul que ce sont bien des coupures sur le pneu arrière droit de Max Verstappen à Imola qui étaient à blâmer pour l’abandon du Néerlandais sur crevaison.
Verstappen était deuxième du Grand Prix d’Émilie-Romagne avant que son pneu ne lâche au 51e tour, entraînant le pilote Red Bull dans une toupie et par conséquent son abandon.
"Nous avons fait une enquête sur le pneu et la partie du pneu que nous avons pu récupérer," explique Isola en Turquie.
"Nous avons trouvé des coupures sur la bande de roulement et le flanc, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur."
"Nous pensons que la raison de la défaillance était les dommages au centre de la bande de roulement qui ont causé les dommages sur les ceintures et les nappes de la carcasse, de sorte que les ceintures ont commencé à se détacher suite à ces dommages et à un certain moment, lorsque la carcasse était incapable de garder la charge, nous avons eu la crevaison que tout le monde a vue à la télévision."
Les pneus Pirelli ont souvent été un sujet de discussion lors des week-ends de Grands Prix ces derniers temps, pas plus tard qu’au Grand Prix de Grande-Bretagne lorsque le vainqueur de la course Lewis Hamilton a franchi la ligne avec seulement trois roues en état alors que Valtteri Bottas et Carlos Sainz n’ont pas eu la même chance.
"Cela n’avait rien à voir avec la charge sur les pneus à Imola," répond Isola.
"Nous avons partagé cette analyse avec la FIA et l’équipe, ainsi que les preuves dont nous disposons. Evidemment, il est difficile d’analyser un pneu en morceaux mais nous avons immédiatement renvoyé le pneu d’Imola à nos laboratoires de Milan et nous avons lancé une enquête en priorité. La crevaison est bien due à des causes extérieures, des coupures liées à des débris."
Mercedes a aussi eu ses propres soucis de pneus avant la crevaison de Verstappen, les pilotes ayant signalé des vibrations sur leurs gommes, qu’ils ont ensuite pu changer sous période de voiture de sécurité. Et Isola a confirmé que Pirelli avait également mené une deuxième enquête sur les problèmes de Mercedes à Imola.
"Je peux confirmer que nous analysons le pneu avec Mercedes, donc les résultats seront partagés avec l’équipe. Il n’y a pas eu de perte de pression, juste une augmentation des vibrations pendant la course. Nous enquêtons sur la construction, et évidemment dans ce cas, il est possible d’étudier le pneu, car il est encore intact."