Malgré la chaleur ambiante de Singapour, un tracé exigeant et un asphalte qui dégrade les pneus, Pirelli apporte ce week-end à Singapour les mêmes composés que pour le reste des courses urbaines, à savoir les trois plus tendres, C3, C4 et C5. Mario Isola, le directeur F1 du manufacturier, commente l’évolution du tracé et ses effets.
"Les dernières étapes de cette longue saison, qui a conduit la Formule 1 sur trois continents et dans 16 fuseaux horaires différents, débutent ce week-end à Singapour" a déclaré Isola. "Ce fut la première course à se dérouler sous lumière artificielle, une idée qui a ensuite été suivie, à des degrés divers, par d’autres circuits."
"D’un point de vue technique, Marina Bay est un circuit urbain typique : très sinueux et peu de dégagements. Par conséquent, même une petite erreur peut coûter cher, alors que le tracé de la piste signifie également que les voitures ont un niveau élevé d’appui aérodynamique."
"Cette année, le tour de piste a changé de visage en raison de travaux de construction dans la zone de Marina Bay : la partie du circuit qui comprenait les virages 16 à 19 n’est plus qu’une simple ligne droite de près de 400 mètres de long."
Isola note que les changements pourraient faire drastiquement évoluer les stratégies, mais aussi l’action en piste : "Ce changement devrait rendre la piste plus rapide, d’une part parce que la longueur totale du tour est désormais inférieure à cinq kilomètres et, d’autre part, parce que le tracé est devenu beaucoup plus fluide."
"Nous attendrons de voir si ce changement a un effet sur les stratégies, car en théorie au moins, il pourrait créer une opportunité de dépassement - les dépassements étant notoirement difficiles à moins d’avoir une voiture beaucoup plus rapide."
"Ce circuit n’impose pas de contraintes particulières aux pneus en termes de charge, mais la motricité des pneus arrière doit être gérée avec soin en sortie de virage lent. Les températures sont généralement élevées, Singapour n’étant qu’à 150 kilomètres de l’équateur. Cela augmente le risque de surchauffe, non seulement pour les pneus, mais aussi pour tout le reste, y compris les mécaniciens et les pilotes !"