L’usure des gommes devrait être un problème bien plus sérieux à Miami qu’il ne le fut à Bakou, lors du précédent Grand Prix.
Le circuit sera en effet plus exigeant pour les pneus que Bakou, tandis que les températures dans l’air, en Floride, ne seront pas loin des 30 degrés ce week-end. Selon Pirelli, les températures de piste avaient même atteint les 59 degrés l’an dernier !
Voilà bien une mauvaise nouvelle pour Ferrari, qui souffre depuis le début d’année avec l’usure des Pirelli (et une bonne pour Fernando Alonso et Aston Martin F1, dont c’est un des points forts).
Pour Miami ce week-end, Pirelli a donc choisi les pneus C2, C3 et C4, sa sélection intermédiaire.
Dans le détail, cette piste comporte 19 virages, la plupart lents ; trois lignes droites le composent aussi. Le tracé est ainsi « modérément exigeant » selon Pirelli, plus en tout cas que Bakou donc.
Sur le plan de la stratégie, un seul arrêt avait été effectué par la majorité des pilotes l’an dernier (médiums-durs pour l’essentiel). L’usure fut aidée par la neutralisation à deux reprises de la course (voiture de sécurité puis voiture de sécurité virtuelle).
Un autre élément central devra être pris en compte : le resurfaçage complet cette année des 5,41 kilomètres de piste. La précédente surface, note Pirelli, « composée de calcaire et de granit, avait été traitée avec de puissants jets d’eau. Le nouveau revêtement est une inconnue et sera analysé par les techniciens de Pirelli lors d’une inspection de la piste effectuée mercredi pendant la semaine de la course. » Il pourrait donc y avoir des surprises !
Un dernier facteur à considérer sera en effet la météo : il est possible que des averses jalonnent le week-end, notamment le dimanche.
Mario Isola, le patron de Pirelli pour la F1, souligne en particulier « l’inconnue » que posera le nouvel asphalte pour les pilotes.
« Ce week-end, la Formule 1 courra à Miami pour la première des trois manches américaines du calendrier de cette année, avec la désormais traditionnelle épreuve d’Austin et la très attendue course de Las Vegas. Ce n’est pas la première fois que le championnat organise trois Grands Prix aux États-Unis la même année, mais jamais notre sport n’a eu autant d’impact sur le public américain, et c’est en grande partie grâce à l’engagement de Liberty Media. »
« Lors de la première course disputée l’année dernière sur le circuit du Hard Rock Stadium, les pneus se sont comportés comme prévu sur un asphalte aux caractéristiques assez particulières, notamment en raison d’une "micro-rugosité" très élevée. Nous savons que la piste a été entièrement refaite et resurfacée et nous devrons vérifier, lors de l’inspection habituelle qui précède le début du week-end, s’il y a des changements significatifs dans ses caractéristiques. »
« Le circuit de Miami nécessite des niveaux d’appui aérodynamiques moyens, car il comporte une grande variété de virages mais aussi une très longue ligne droite. Nous avons apporté les pneus intermédiaires de notre gamme (C2, C3 et C4), notamment parce que nous nous attendons à des températures très élevées : l’année dernière, l’asphalte a atteint près de 60°C. »