La F1 a ainsi lancé un sondage mondial auprès de ses fans, souvent les plus « hardcore », afin de tester la popularité de la F1 et certaines idées. Et certaines des conclusions viennent valider la stratégie de Liberty Media.
Les Américains ont en effet pour objectif de rajeunir le public de la F1 et d’attirer plus de femmes : en investissant les réseaux sociaux, en misant sur les qualifications sprint, ou bien sûr avec la série Drive to Survive. Cela fonctionne-t-il ?
Il le semble. Parmi les 167 000 répondants, dans 187 pays, l’âge moyen était de 32 ans, soit quatre années plus jeune que lors de la précédente enquête de 2017. Et le nombre de femmes participantes a doublé dans le même temps.
La F1 compte aussi conquérir de nouveaux marchés, dont prioritairement les États-Unis. Et cela fonctionne aussi puisque les fans récents de la F1, des jeunes surtout, suivant le sport depuis moins de 5 ans, ont indiqué venir surtout des États-Unis, de l’Inde, de la Chine et du Mexique (et en 5 ans, il y a globalement deux fois plus de fans venus de l’Asie-Pacifique, de l’Afrique et du Moyen-Orient).
Plus de femmes, plus de jeunes, plus d’Américains : c’est une triple réussite pour Stefano Domenicali qui s’en réjouit.
« Une plus grande diversité et un public plus jeune nous permettront d’être plus capables de capter l’attention de plus de gens. Nous en avons vu cet effet en utilisant le bon langage, la bonne narration et les bons outils qui sont plus proches de la façon dont la jeune génération travaille et se comporte. »
« C’est vraiment quelque chose que nous allons pousser encore plus fort à cet égard. Il s’agit certainement de l’impulsion la plus encourageante et la plus importante que nous devons maintenir dans nos progrès vers l’avenir. »
« Je peux voir le même genre de résultats sur quatre ou cinq ans si je compare l’âge moyen des personnes qui achètent des billets pour les Grands Prix, et cela nous pousse également à réfléchir à ce qui fait un événement incroyable lorsque les gens viennent ici. C’est une bonne chose de voir les bonnes ondes pour l’avenir que nous avons à partir de ce sondage. »
« Nous prenons ces résultats très au sérieux, sans les fans nous ne serions pas là. Malgré les différentes régions, les différentes cultures, voir les tendances qui émergent est vraiment crucial pour nous afin de prendre les bonnes décisions pour l’avenir. »
Fernando Alonso a bien constaté de son côté qu’un public plus jeune suivait le sport. C’est l’effet Netflix selon le pilote Alpine.
« Il y a une génération plus jeune qui suit la Formule 1, donc je suis heureux de voir ce qu’ils pensent de ce sport. Je pense que la base de fans est un peu différente d’avant, ces deux ou trois dernières années avec les séries Netflix, etc. »