Que ce soit à Miami ce weekend où à Las Vegas à partir de l’année prochaine, la Formule 1 se rend sur des circuits flambant neufs et dans des villes qui n’ont pas beaucoup d’histoire avec la discipline, plutôt que de se rendre sur des circuits historiques comme par exemple Indianapolis.
Lorsqu’on lui a demandé en conférence de presse s’il préférait se rendre sur des circuits historiques, Lewis Hamilton estime que la F1 est avant tout là pour satisfaire les nombreux fans.
"Je suis un peu ’old school’. Donc bien sûr j’aime l’Histoire, en particulier celle de certains circuits. Mais plus je vieillis, plus je me rends compte que c’est à propos des gens. Nous pourrions aller au milieu de nulle part et il n’y aurait personne, pas de bons hébergements, pas de communauté et pour nous, en tant qu’individus, c’est cool de piloter sur un circuit historique, mais je le répète, c’est à propos des gens."
"Ce sont eux qui permettent... durant la pandémie il n’y avait personne, donc pas d’ambiance. Ca ressemblait à une journée d’essais. Ce n’était pas réjouissant. Et aujourd’hui, nous voyons des centaines de milliers de gens venir assister aux courses, plein d’énergie, excités et désireux d’en apprendre plus. Les fans sont donc le cœur de ce sport. C’est essentiel selon moi de nous rendre dans des endroits qui possèdent une communauté et d’avoir de l’impact."
"J’adore le Nürburgring par exemple, mais il n’y a pas une communauté très diverse là-bas. Ici, nous pouvons faire quelque chose. Hier, j’ai rencontré des enfants issus de milieux très variés, et ils veulent maintenant devenir ingénieur. C’est bien plus intéressant pour moi."
Vettel critique à l’égard du choix de courir à Miami
Sebastian Vettel faisait ses débuts en F1 lors du Grand Prix des Etats-Unis 2007 à Indianapolis au volant de la BMW-Sauber. Et le quadruple champion du monde s’est montré critique à l’égard du choix de la discipline de courir à Miami plutôt que de favoriser des circuits déjà existants.
"Ce n’est pas un sujet facile. Je ne suis pas certain d’être la meilleure personne pour en parler, car il y a toujours des préférences personnelles. Je pense que les Etats-Unis possèdent des circuits fantastiques avec une histoire incroyable. Bien sûr, créer un circuit ici est d’un tout autre intérêt. Courir en ville est donc excitant car les gens sont déjà là."
"Mais il est certain que du point de vue du pilotage, je considère Indianapolis comme un ’demi-circuit’. Si vous ne roulez pas sur l’ovale, vous n’êtes pas vraiment dans l’esprit. Mais vous savez, je n’ai jamais roulé sur certains circuits comme par exemple Road America. Il est certain que l’argent qui a été dépensé ici aurait pu servir à redonner ses standards à de super lieux comme celui-là. Et ce serait tellement plus exaltant pour le pilote."
"Du point de vue du fan, ce n’est pas facile à dire pour moi car la dernière fois que j’ai assisté à un Grand Prix depuis les tribunes, c’était en 2001. Ca fait donc très longtemps, et chaque fan est différent. Je suppose que c’est aux fans que revient le dernier mot. Mais clairement, du point de vue du pilotage, je préfère de vrais circuits."
Et quelle fut cette course à laquelle Vettel assista en 2001 ? "Hockenheim."