Sur le tracé pourtant relativement court de Mexico, Nikita Mazepin a de nouveau fini très loin de Mick Schumacher (une demi-seconde).
Le Russe de Haas a aussi connu un nouvel accrochage verbal avec ses ingénieurs : il a demandé à dépasser en piste, avant le tour rapide, son coéquipier qu’il trouvait trop lent. On lui a répondu que non, bien sûr… « Négatif, reste derrière ».
« Tu rigoles ? » a alors rétorqué Mazepin. « Non, on ne rigole pas et si tu veux laisser la place, alors laisse la place maintenant » a-t-il alors reçu comme réponse. Ambiance chez Haas !
Par la suite Nikita Mazepin a pointé l’existence de « règles différentes » s’agissant des positions en piste préférentielles chez Haas à chaque qualification. L’ambiance est toujours très tendue...
« C’est un peu une situation récurrente, je me suis trouvé dans une position où je sentais qu’avec mes pneus je n’avais pas besoin d’aller vite, et j’avais été alors dépassé au moment où j’étais la première voiture. C’était à Zandvoort. On m’a dit que si les pilotes ont besoin de choses différentes pour préparer les pneus, alors ils sont autorisés à le faire. »
« Dans ce cas, au Mexique, j’ai senti que dans une rare situation après le drapeau rouge, j’avais besoin de faire quelque chose de différent avec mes pneus, et donc tôt dans le tour au virage 4, avant beaucoup, beaucoup, beaucoup d’autres virages, j’ai demandé à changer les positions et on m’a dit non. J’ai donc obéi aux règles, et il semble que les règles soient un peu différentes de l’autre côté du garage. »
« J’étais inquiet de me retrouver dans une situation où les autres voitures font reculer tout le monde et vous n’êtes pas en mesure de trouver un espace dont vous avez vraiment besoin sur cette piste. Donc quand mon coéquipier allait lentement devant, j’ai senti que c’était ce dont il avait besoin pour ses pneus et je voulais le respecter. Mais en même temps, nous avons attendu le feu vert pendant longtemps, mes pneus ont baissé en températures, alors j’ai senti que je devais pousser, mais je n’en avais pas le droit. »
Interrogé sur cette polémique, Mick Schumacher a lui déclaré qu’il ne voyait pas de quoi son coéquipier parlait…
« Habituellement, cela fonctionne de la manière suivante : une voiture est devant, puis l’autre course, on inverse et dans ce cas, je pense qu’il n’y avait pas besoin d’échanger les positions. Je pense que l’équipe a géré cela, il n’y a pas besoin d’en dire plus de mon côté. »
Au chrono, Nikita Mazepin finit donc loin derrière Mick Schumacher… malgré un tour qu’il trouve « OK » pour lui !
« Je suis content des progrès que j’ai trouvés peu à peu. Nous savions que nous manquions de rythme par rapport aux autres au début du week-end. Je suis sorti au large dans le dernier virage de mon dernier tour, ce qui m’a coûté un peu de temps, mais à part ça, le tour était bien. J’ai eu des essais libres très difficiles, donc je pense que nous avons bien repris du temps pour finir avec une voiture avec laquelle je suis plus ou moins à l’aise - j’ai essayé de maximiser ce que j’avais aujourd’hui. »
Mick Schumacher n’a fini qu’à un petit dixième de la Williams de Nicholas Latifi et pouvait donc être bien plus satisfait même si...
« Globalement, ce n’est pas la meilleure des performances de mon côté mais j’espère me rattraper en course. J’ai essayé de faire de mon mieux, mais c’était un peu brouillon et c’est un circuit qui ne pardonne pas. J’espère que demain les températures de piste ne seront pas trop élevées, car cela rendra les choses un peu plus difficiles, mais nous allons juste essayer de faire de notre mieux pour essayer de rester dans la position dans laquelle nous partons demain. »
Günther Steiner, le directeur d’écurie, est une fois encore satisfait de piètres performances globales, mettant sur le même plan les performances de Mick Schumacher et de Nikita Mazepin pourtant distantes d’une demi-seconde...
« Je suis heureux de ce que nous avons fait aujourd’hui. Nous étions très proches d’une Williams, et les deux pilotes ont fait du bon travail. Normalement, à cette altitude, nous pensions que nous serions moins bien lotis que nous le sommes. Je pense que c’est principalement grâce aux pilotes qui se sont adaptés assez rapidement - ils ont fait des séances de simulateur avant de venir ici, ils étaient donc bien préparés. Maintenant, nous attendons avec impatience la course de demain. J’espère que nous aurons de meilleures positions de départ avec toutes les pénalités qui arrivent et on ne sait jamais ce qu’on peut faire, mais nous sommes plutôt satisfaits jusqu’à présent. »
Avec les pénalités de grille, les Haas partiront bien plus haut que de coutume, mais n’ont pas le rythme de course pour espérer ne pas dégringoler ce dimanche.
Vidéo - La grille de départ du GP du Mexique 2021