L’évolution du tracé a été, comme prévu, décisive lors des qualifications de Singapour, ce samedi.
Les pilotes n’ont finalement pas tenté de pari stratégique, en voulant se qualifier en médiums. Ce sont bien les tendres qui ont été privilégiés.
Les stratégies devraient ainsi être moins variées en course. Selon Pirelli, la stratégie la plus rapide est à un arrêt, en dépit de la longueur du Grand Prix (61 tours, presque deux heures). La meilleure idée serait de partir en tendres, puis, au bout de 16-20 tours, de chausser les médiums.
Mais comme l’écart de performance avec les durs n’est pas si grand, il est aussi possible de partir en médiums (pour les pilotes hors du top 10), de les garder pendant 28 à 32 tours, avant de passer en durs. La stratégie tendres-durs serait plus lente.
Sur le papier, une stratégie à deux arrêts est « définitivement plus lente » selon Pirelli. Il s’agirait de faire deux relais en tendres, de 12-14 tours chacun, avant de passer en mediums.
Mais bien évidemment à Singapour, l’apparition d’une voiture de sécurité pourrait remettre tous ces beaux schémas en question, en chamboulant les arrêts prévus. La stratégie idéale pourrait être ainsi « imprévisible » d’après Pirelli. Il y a toujours eu une voiture de sécurité lors d’un Grand Prix à Singapour… et il peut même y en avoir trois ou quatre !
« Ce furent des qualifications excitantes du début à la fin » s’enthousiasme Mario Isola pour Pirelli. « Avec un écart de bien plus d’une seconde entre les médiums et les tendres, tout le monde a choisi de passer les tendres en Q2, donc le top 10 partira avec les mêmes composés. En Q3, le timing des relais était crucial. Charles Leclerc a maximisé la fenêtre d’opportunité en signant un tour formidable. »
« En théorie, partir en tendres est bien la stratégie optimale pour la course, mais en pratique, par le passé, nous avons vu qu’absolument tout peut arriver à Singapour. Ce sera vraiment une course rude, où les pilotes pourront bien performer même en partant de l’arrière de la grille. »