L’an dernier, la grande faille de la Ferrari se situait au niveau du passage en courbe, notamment dans les virages lents – alors que la vitesse de pointe de la voiture était excellente. Par conséquent, en 2020, la Scuderia a décidé d’adopter une approche inverse : privilégier les virages sur les lignes droites…
Cette approche est déjà payante selon Charles Leclerc : la Ferrari aurait le plus progressé dans le dernier secteur, le plus sinueux et le plus lent – le juge de paix des virages à basse vitesse, donc. Ce serait un signe encourageant, enfin, pour la SF1000.
« Le secteur trois est le plus technique, là où il y a le plus de virages. Et dans ce secteur, je suis presque sûr que nous nous sommes améliorés et que je peux passer plus vite en virages. C’est donc une bonne chose. C’était l’objectif pour cette année. Et je pense que sur ce point, nous sommes bien. »
« Je pense que la plus grande force [de la voiture] est la vitesse dans les virages. Mais pour l’instant, nous devons encore travailler sur l’équilibre de la voiture pour essayer de mieux l’équilibrer entre l’entrée et la sortie de certains virages. Mais c’est quelque chose qui est normal pendant les essais. »
« Pour voir les faiblesses de la voiture en bonne et due forme, je pense que nous devrons attendre les qualifications de Melbourne, une fois que tout le monde roulera avec le même niveau de carburant, et essaiera de pousser sa voiture au maximum. Ensuite, nous aurons évidemment les données de tout le monde dans le paddock, ce qui nous permettra de savoir clairement où nous perdons du temps. »
A la même époque, Mattia Binotto pensait que Ferrari devançait Mercedes ; désormais, le directeur de l’équipe voit les Rouges derrière Mercedes et Red Bull. Et qu’en pense Charles Leclerc ?
« Je ne sais même pas exactement où nous en sommes. Nous nous concentrons sur nous-mêmes. »
« L’année dernière, je pensais avoir plus ou moins compris où nous en étions, mais ce n’était pas le cas, en arrivant à la première course. D’un autre côté, nous constatons que sur le plan du chrono, même si ce n’est pas très significatif, nous sommes un peu en retrait par rapport à Mercedes ou Red Bull. Nous essayons donc de travailler autant que possible et nous verrons ensuite où nous en sommes. »
Pour parvenir à progresser, chaque minute de roulage est précieuse… quand elle n’est pas perturbée par la météo, comme hier, ainsi que le déplore Charles Leclerc.
« L’après-midi était très difficile, pour être honnête. Il y avait beaucoup de vent. J’ai beaucoup lutté avec le vent dans l’ensemble, avec quelques erreurs de pilotage. Nous avons travaillé sur la voiture, mais la seule référence que nous ayons eue ne valait que pour ce mercredi, car comparer avec la première semaine était très, très difficile. Principalement à cause du vent. »