C’est désormais acté, la FIA n’accordera pas de dérogation concernant la Superlicence à Colton Herta. L’Américain était courtisé par AlphaTauri mais il n’aura pas de passe-droit – malgré sa nationalité, et malgré cet intérêt de Faenza.
Pour Bobby Epstein, promoteur du Grand Prix de F1 à Austin, c’est forcément une déception sportive et marketing.
Mais selon lui, ce n’est que partie remise : Herta arrivera en F1, et si ce n’est pas l’an prochain, ce sera peut-être pour 2024…
« Je ne pense pas que le dernier chapitre de cette histoire ait encore été écrit. J’espère donc que nous le verrons en Formule 1 à l’avenir, même si ce n’est peut-être pas l’année prochaine. »
« J’aimerais le voir sur la grille de départ, surtout dans une équipe compétitive. C’est tout aussi important. »
Sargeant, mauvais choix marketing pour les USA ?
Logan Sargeant, pilote de réserve chez Williams, pourrait cependant être le représentant des USA sur la grille l’an prochain, s’il venait à être choisi pour remplacer Nicholas Latifi (à la place de Nyck de Vries).
Cependant pour Epstein, si la F1 veut susciter de l’intérêt outre-Atlantique, il vaut mieux titulariser un pilote ayant déjà séduit le public qui regarde actuellement l’IndyCar - ce qui n’est pas le cas de Sargeant ou précédemment d’Alexander Rossi.
« On m’a posé 1000 fois cette question sur le bon pilote américain. »
« Et personne n’a souligné cette différence ! C’est une grande différence si vous arrivez en F1, après avoir évolué dans des séries US de course auto. »
« Parce qu’Alexander Rossi a fait le chemin inverse et a fini en IndyCar, non ? Et les gens aux USA n’ont jamais remarqué que Rossi évoluait en F1. »
« Donc ça serait unique si un pilote arrivait de l’IndyCar en F1. Et ce serait vraiment utile s’ils venaient par l’IndyCar plutôt que par les séries traditionnelles de F1 junior. »
« Ce serait vraiment un avantage. »
Epstein souhaite tout de même que Herta puisse bénéficier d’un baquet vraiment compétitif…
« Il y a un vrai potentiel à ce niveau. Mais il ne pourrait ne durer qu’un an, ce regain d’intérêt, à moins que Herta ne soit compétitif. »
Pour que Herta soit sûr d’obtenir sa Superlicence, ou d’autres pilotes états-uniens après lui, il faudrait tout de même que la F1 augmente les points dévolus à l’IndyCar dans l’obtention de la Superlicence – aujourd’hui la série est assez mal évaluée.
Est-ce là aussi le signe que la F1 prend de haut l’IndyCar, en voulant privilégier les séries junior européennes ?
« Je ne pense pas que ce soit de l’arrogance » conclut Epstein à ce sujet.