Qu’on se le dise : Daniel Ricciardo partira de Renault F1 en bons termes. Malgré le choix de l’Australien de quitter l’écurie pour McLaren l’an prochain, qui aurait pu être interprété comme un manque de confiance, l’ambiance demeure au beau fixe à Enstone.
C’est du moins ce qu’a répété Alan Permane, le directeur sportif, au podcast "Beyond the Grid", en dévoilant quelque peu les coulisses d’Enstone.
« Avant le COVID, quand il arrivait à l’usine et que toute l’équipe était réunie à l’atelier, on pouvait dire que tout le monde l’aimait. »
Et puis, ce que favorise la popularité, c’est surtout le talent brut de Daniel Ricciardo, que Permane situe haut, très haut...
« Il n’y en a pas beaucoup des comme ça sur la grille actuelle, et vous savez, je ne parle que de ce que je vois, [ce qui est] pareil à ce que tout le monde voit - d’accord, j’ai vu un peu plus de Daniel, mais il y a lui, il y a Lewis, il y a Charles et il y a Max. »
Esteban Ocon en prend au passage pour son grade...
« Ces quatre-là sont à un niveau différent. Vous savez, ce n’est pas un manque de respect envers Esteban, mais il n’a qu’un demi-dixième, un dixième de retard, et là où nous sommes, cela peut représenter énormément de choses. »
« Il s’efforce de combler cet écart et apprend de Daniel quand il le peut, et il voit ce qu’il [Ricciardo] a fait avec son équipe, et il fait la même chose, un excellent travail - et s’il peut l’imiter et avoir le même succès, alors c’est formidable. »
Mais si Daniel Ricciardo est performant, est-il clairvoyant ? Fait-il vraiment le bon choix pour l’an prochain, quand on voit la progression constante de Renault, et le relatif déclin de McLaren en performance pure, sur piste sèche ? Permane est bien sûr convaincu du contraire !
« Je lui dis chaque semaine qu’il n’est pas trop tard pour changer d’avis. Sérieusement, je le fais. »
« Et bien sûr, c’est du blabla et bien sûr, je sais qu’il ne peut pas changer d’avis, et bien sûr, il ne prétend même pas dire qu’il l’envisagerait par respect pour sa nouvelle équipe et tout ça. »
« Mais qui sait, si la saison avait été normale et que les gens ne s’étaient pas fait leur idée sur les changements d’équipe avant même que nous ayons vraiment roulé sur la piste, qui sait où nous en serions maintenant ? »
« Mais nous sommes [là où nous sommes], donc nous devons faire face à cela, vous savez, et sans cela, Fernando ne serait pas de retour. Donc une porte se ferme, une autre s’ouvre pour l’équipe, si vous voulez. »