L’Australie est décidément bien représentée en F1. Le pays compte deux représentants en 2024, Daniel Ricciardo et Oscar Piastri ; il a pu aussi compter sur des pilotes de talent, comme Mark Webber ou les champions du monde Alan Jones et Sir Jack Brabham.
Et il y a de la solidarité entre Australiens en F1 : pour preuve, le manager d’Oscar Piastri, celui qui l’a aidé à entrer en F1, n’est autre que Webber, l’ancien pilote Red Bull.
C’est à partir de 2020, au début de sa saison en F3, que Piastri a commencé à travailler avec Webber. Un véritable tournant de sa carrière, qui l’a mené vers la F2 puis à la F1, dans les circonstances que l’on sait et sous les conseils avisés de Webber (pilote d’essais Alpine, Piastri avait alors accepté un baquet de titulaire chez McLaren pour 2023, faute de contrat proposé par Alpine).
Il suffit d’entendre Piastri parler de Webber, pour comprendre tout ce que l’un doit à l’autre.
« Nous avons commencé à travailler ensemble au début de ma saison de F3 et une grande partie de notre travail en coulisses a été extrêmement utile. »
« Mark courait chez Red Bull quand je suivais le sport, et que je le comprenais de mieux en mieux. Et alors, je suivais Mark parce qu’il finissait premier ou deuxième la plupart du temps, et aussi parce qu’il était Australien. »
« C’est lui que je soutenais et maintenant que je suis là, à conduire aux côtés de Lewis [Hamilton] et Fernando [Alonso], à parler à ces gens et à courir contre eux… c’est aussi très, très spécial. »
« Savoir que ces gars-là ont réussi, ça vous donne de la confiance. »
Une confiance qu’ont pu apporter Webber ou encore Daniel Ricciardo, en prouvant qu’on pouvait venir de l’autre bout du monde tout en réussissant en F1 !
« Il me semble que chaque fois qu’il y a un Australien sur la grille, nous ne sommes pas trop mal » sourit d’ailleurs Piastri.
L’Australie compte en effet deux champions du monde : Sir Jack Brabham (trois titres en 1959, 1960 et 1966) et Alan Jones (1980).
Mais maintenant que Piastri a fait son chemin vers la F1, l’apport de Mark Webber est-il toujours aussi indispensable ? Le pilote McLaren répond par l’affirmative...
« Surtout maintenant que je suis en F1, l’expérience de Mark en F1 est inestimable ! Ses expériences et ses trucs me sont très utiles. Et d’une certaine manière les mauvaises choses qui sont arrivées dans sa carrière, me sont tout aussi utiles que les bonnes, parce qu’il peut me dire ce qu’il ne faut pas faire. »
« En termes de management, il sait ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire, ce qui me simplifie grandement la vie sans que j’aie à m’en soucier. Mais aussi pour m’aider à piloter, à exécuter un week-end, à gérer une saison, toutes ces choses-là, c’est très agréable d’avoir quelqu’un qui l’a déjà fait. »
Des conseils de futur manager ?
Piastri se verrait-il manager à son tour, une fois sa carrière F1 terminée ? On est bien sûr très loin d’y être, mais le pilote McLaren a déjà quelques conseils à donner aux jeunes aspirants australiens...
« Le premier conseil que je dis toujours, c’est de s’amuser et de se rappeler qu’on est là parce qu’on aime ça. »
« Je pense que la deuxième chose à retenir… est de toujours essayer de s’améliorer. »
« Surtout au début d’un sport, beaucoup de gens peuvent compter sur leur talent naturel et d’autres non. Je ne me souviens plus exactement du dicton, mais je pense que le talent n’est rien sans le travail. Bien sûr, il faut avoir une part de talent, mais il faut aussi beaucoup de travail pour y arriver. »
« Dans le sport automobile aussi, compte tenu de l’argent en jeu, de la pression, du travail acharné, il est beaucoup plus difficile d’y arriver que dans d’autres sports - pour des raisons différentes. Le travail acharné peut vraiment faire la différence. »