Le directeur de Pirelli en F1, Mario Isola, a confirmé récemment que de nouveaux composés de gommes devront être conçus et développés avant l’interdiction prévue par la Formule 1 d’utiliser des couvertures de pneus chauffantes en 2024.
Les équipes de F1 utilisent actuellement les couvertures pour amener les pneus à une température de fonctionnement avant qu’ils ne soient attachés à la voiture, mais cette pratique coûteuse et énergivore a été jugée inutile, d’où le changement de réglementation à venir.
L’interdiction est lentement déployée jusqu’en 2024, date à laquelle leur utilisation ne sera pas autorisée dans les garages.
D’une limite de 100°C à l’avant et de 80°C à l’arrière en 2021, la F1 a abaissé les températures maximales à 70°C pour 2022 tout en réduisant de moitié le nombre de couvertures utilisées par chaque équipe.
Isola admet que ce plan progressif visant à terme à supprimer l’utilisation des couvertures était la meilleure idée.
"Si vous voulez des F1 capables de se lancer sans couvertures chauffantes, vous devez concevoir un pneu entièrement nouveau."
"Il ne suffit pas simplement de construire de nouveaux composés avec une plage de fonctionnement plus large. Les Formule 1 sont si rapides et génèrent des forces si importantes que les pressions augmentent de 0,6 à 0,8 bar en piste. Cela modifie tout le profil et la zone de contact du pneu."
Cela signifie donc que des tests seront requis par les équipes de F1 afin que Pirelli puisse développer les meilleurs composés possibles à utiliser une fois que les couvertures de pneus seront bannies.
Pour répondre aux besoins du fabricant de pneus italien, il est prévu que la plupart des sessions Libres 2 en 2023 soient prolongées de 30 minutes pour fournir un temps de test précieux. Ce format sera d’ailleurs testé à Suzuka et Austin en octobre lors des Grands Prix du Japon et des États-Unis.
"Nous avons besoin de voitures de la génération actuelle. Nous devons nous rendre sur différentes pistes où les pneus sont soumis à des charges différentes, et nous devons rouler dans des conditions différentes. L’idée d’utiliser les Libres 2 pour les tests est en fait très bonne. Les équipes n’ont pas à se rendre sur une piste ou à rester plus longtemps après un week-end de course."
"Nous poussons pour que ces deux tests soient généralisés sur la plupart des Libres 2 en 2023 afin de couvrir un maximum de types de tracés. De Monaco à Silverstone, du moins exigeant au plus dur."
"Mais dès qu’on a une nouvelle bonne idée, les équipes trouvent des problèmes. Ils se plaignent de devoir utiliser les mêmes voitures et les mêmes moteurs pour le reste du week-end. Le kilométrage devient rapidement un problème. Nous allons essayer de trouver une réponse à ça collectivement."