En début de saison, Valtteri Bottas avait impressionné les observateurs par sa capacité à tenir son rang face à Lewis Hamilton ; après quatre courses, le Finlandais devançait même, d’un point, son coéquipier au championnat.
Lewis Hamilton a ensuite commencé à redresser la barre, mais en début d’année, il confie aujourd’hui avoir un peu douté.
« Les premiers courses ne sont d’habitude pas parfaites pour moi. Elles ne sont pas mauvaises, mieux que la moyenne, mais il y avait toute cette pression extérieure qui décrivait l’arrivée d’un Valtteri 2.0. Et je me disais, nous sommes à 2-2, égalité. Et je ne peux… je dois rester fort dans mon esprit, je ne peux permettre que cette pression extérieure… Mais vous êtes humain, c’est difficile de ne pas noter ce genre de choses. »
« Mais j’ai juste commencé par monter en puissance après cela. »
Lewis Hamilton a fini par mener 8-2 au nombre de courses gagnées, pour ainsi filer vers le titre mondial. Comment a-t-il encore réussi à donner ce nouveau coup de rein ?
« C’est difficile à expliquer. Je pense que je suis devenu plus affuté mentalement et physiquement que jamais. Et chaque année, j’essaie de progresser. »
« J’ai toujours été capable de m’adapter. Une de mes forces, c’est que je suis probablement un des pilotes réussissant à s’adapter le plus. J’examine presque chaque scénario et je le passe en revue. Et c’est pourquoi cela fonctionne si bien sous la pluie pour moi, parce qu’il faut être dynamique dans ces circonstances, en changeant constamment votre style de pilotage. »
« J’ai aussi étudié d’autres athlètes. J’écoute Valentino Rossi, pour sentir comment il avait dû changer son style pour rester au niveau des nouvelles générations ; et je me demande à quel point c’est nécessaire pour moi. »
« J’étudie aussi des joueurs de tennis pour voir comment ils changent leur style de frappe. Je parle à Serena Williams, des nuances de son style. Je regarde le golf et j’observe comment Tiger Woods est lentement revenu après avoir amélioré sa technique. »
Un pilote de F1 est-il ainsi assimilable à un tennisman ou à un golfeur selon Lewis Hamilton ?
« C’est très similaire. Vous pouvez changer ces petites choses qui vous donnent juste une plateforme plus large, des fondations plus grandes sur lesquels construire vos tours, les mettre ensemble. Mais c’est une question de millimètres, ou de micromètres, et c’est très très difficile de voir toujours ce genre de différences. »