Les deux Haas étaient en Q3 (première fois depuis le Brésil 2019) à Barcelone le week-end dernier… mais Kevin Magnussen a subi un accrochage avec Lewis Hamilton le lendemain en début de course et Mick Schumacher, sur une mauvaise stratégie à deux arrêts aux stands, a dégringolé au 14e rang.
Bonheur le samedi, malheur le dimanche : Günther Steiner a-t-il trouvé les causes de ce désenchantement ?
« Nous avons évidemment retiré une certaine déception de Barcelone. Nous avons fait des choses qui n’étaient pas parfaites, nous avons beaucoup de travail à faire. Nous ne pouvons rien faire à propos de l’incident de Kevin, vous ne pouvez pas apprendre beaucoup de choses là et ce que nous avons essayé par la suite avec lui, nécessitait une voiture de sécurité. »
« Avec Mick, nous devons voir pourquoi nous nous sommes retrouvés avec la stratégie que nous avons choisie et ce que nous pouvons faire pour l’améliorer à l’avenir. Je ne tire pas de conclusions hâtives, ce n’était pas complètement idiot car il y avait beaucoup d’inconnues, surtout après son premier relais avec les nouveaux pneus, où nous avons perdu beaucoup de positions,. Donc nous devons analyser cela avant de tirer une conclusion. »
La meilleure nouvelle pour Haas était en réalité paradoxale : même sans évolutions, Kevin Magnussen a fini très proche en qualifications de Valtteri Bottas (qui était lui sur une Alfa Romeo évoluée). Steiner est-il ainsi pleinement conforté dans sa stratégie de ne pas faire évoluer sa F1 dans la précipitation ?
« Il est très difficile de juger qui a trouvé le plus de rythme mais les plus évidentes progressions étaient celles de Mercedes et Alfa Romeo. Pour les autres, je ne sais pas quel rythme ils ont trouvé et je ne sais pas si c’est une exception pour une seule course avec des conditions très étranges - il faisait très chaud, très inhabituel pour l’Espagne. Donc nous devons attendre quelques courses pour le découvrir. Nous avons évidemment choisi de ne pas mettre d’évolutions mais nous avons rendu notre voiture plus rapide, au moins en qualification, donc je pense que nous avons trouvé quelque chose dans les réglages. Nous avons encore quelque chose dans la voiture que nous n’avons pas libéré, alors travaillons un peu plus là-dessus, mais nous avons fait un très bon pas en Espagne. »
« Nous sommes dans le milieu de grille mais dans le milieu de grille cette année, à varie de course en course. Dans certaines courses, une voiture est bonne, et dans les suivantes une autre. Je pense que c’est très intéressant et c’est comme ça que ça doit être - ça mélange la hiérarchie. »
Se présente désormais le Grand Prix de Monaco : un circuit où toutes les opportunités sont possibles en cas de course folle. Mais Monaco n’a-t-il pas perdu un peu de son charme avec des Grands Prix un peu soporifiques ces dernières années ?
« Monaco est évidemment un classique, et ce depuis toujours. C’est un endroit où nous aimons aller aussi. Je dis toujours que des courses avec une direction un peu différente sont préférables, car les fans peuvent alors s’attendre à avoir des courses avec des spécificités différentes. Monaco est l’une de ces courses spéciales dans le calendrier. »
Innovation cette année, la F1 ne roule plus le jeudi avec une pause le vendredi, mais selon un format normal. C’est une bonne nouvelle logistique étant donné que la F1 enchaîne immédiatement Monaco après Barcelone.
« Si nous nous en étions tenus à l’ancienne formule, à savoir courir le jeudi et être off le vendredi, cela n’aurait pas fonctionné avec deux courses d’affilée, ou cela aurait été très difficile. Avec un calendrier de 22 courses cette année, il aurait été très difficile d’ajouter une autre date au calendrier pour les personnes qui travaillent là-bas. La décision était la bonne, pour nous, c’est la normalité, et nous ne rentrons pas tard le jeudi parce que nous ne sommes pas habitués à cela. Je pense que cela devait être fait et il n’y aura pas de grands changements - personne ne se souviendra que nous nous roulions le jeudi et pas le vendredi. »