Carlos Sainz pense que le MotoGP pourrait grandement servir d’inspiration pour la Formule 1, qui réfléchit actuellement à son futur règlement. La catégorie reine des deux-roues a standardisé certaines pièces et introduit quelques règles pouvant sembler prohibitives, mais elle en a retiré de bonnes choses.
En 2016, une unité de contrôle électronique (ECU) standard a été introduite, obligeant les constructeurs à se baser sur le même logiciel et la même pièce sur ce plan-là.
Pour éviter de gros fossés de performance, un système de concessions a été mis en place pour les constructeurs débutants et ceux ayant des difficultés à signer de bons résultats. Un constructeur dispose de six points ’joker’ de concessions, qu’il grille en signant une troisième place (1 point), une deuxième place (2 points) ou une victoire (3 points).
Ces concessions servent notamment à utiliser neuf moteurs par pilote et par saison au lieu de sept, de les développer sans arrêt, de ne pas limiter les essais privés des titulaires là où les équipes n’en disposant pas sont limitées à cinq jours dans la saison, et enfin d’aligner jusqu’à six wild-cards par saison au lieu de trois.
Il explique que le patron de Dorna, Carmelo Ezpeleta, a dû se battre avec les constructeurs pour leur faire accepter une telle décision, mais que les victoires et titres enchaînés par Marc Marquez (photo) et Honda ont plus de valeur face à une concurrence acharnée de Yamaha, Ducati, Suzuki, Aprilia et KTM.
"Je connais très bien Carmelo Ezpeleta, je lui ai parlé plusieurs fois au sujet de ce qu’il a fait et de la manière dont les constructeurs ont réagi à cela, avec les restrictions des règles etc" a déclaré Sainz.
"Je pense que le retour principal est qu’ils étaient sceptiques, mais ils ont maintenant plus heureux que jamais car ils se battent contre plus de rivaux. Cela rend leur marque plus solide car ils se battent contre plus de constructeurs, donc Honda et Marquez sont encore plus heureux."
Il pense que la F1 devrait s’en inspirer pour équilibrer le niveau des équipes sans choisir une solution aussi drastique qu’un lest : "C’est un très bon exemple de quelque chose que j’aimerais voir en F1 dans le futur."
"Je pense que la Formule 1 est une espèce à part, mais j’espère que dans le futur, nous irons davantage vers quelque chose de plus dépendant du pilote que de la machine."