Frédéric Vasseur a dirigé Charles Leclerc chez ART, en GP3, en 2016 et en 2018 chez Sauber, en F1. Le Français est ainsi un des mieux placés pour juger les progrès effectués par le Monégasque chez Ferrari, comme pour estimer son potentiel.
« Je suis heureux pour lui, car il a fait une saison formidable, qui aurait peut-être pu être un peu meilleure sans Bahreïn et d’autres courses. Mais il a fait un travail formidable » s’est tout d’abord félicité Frédéric Vasseur à propos de son ancien protégé.
« Il avait un rythme incroyable en qualifications, c’est assez impressionnant. Je suis plus qu’heureux pour lui, parce que selon moi, il le mérite à 200 %. Il est le seul que je continue à observer d’aussi près. »
Selon ses observations, que pense donc Frédéric Vasseur du potentiel de Charles Leclerc ? Est-il de la trempe d’un multiple champion du monde ?
« L’une des caractéristiques de Charles et de celle de beaucoup de champions, c’est d’avoir beaucoup, beaucoup de confiance en soi dans la voiture. Et parfois, ces pilotes peuvent réaliser des choses sorties de nulle part, juste en raison de cette confiance. Elle leur permet, quand ils sont en dehors de la voiture, d’être autocritiques, de s’accuser eux-mêmes, parce qu’ils savent parfaitement qu’ils ont le potentiel, qu’ils sont des champions, et ils peuvent donc dire, OK, j’ai mal conduit aujourd’hui. »
L’autocritique récurrente de Charles Leclerc serait ainsi le signe des plus grands pour Frédéric Vasseur…
« Seul un champion est capable de dire des choses comme cela. Sur le papier, ils sont meilleurs que d’autres ; mais lui est capable de s’autoaccuser. »
« Et c’est bien aussi pour l’équipe, parce que quand ce n’est pas le cas, cette attitude pourrait aussi l’amener dans la mauvaise direction. »