Ferrari a déjà remporté 17 victoires à Spa au cours de son histoire… mais est encore à la recherche de son premier succès en cette saison 2019. En Belgique, les Rouges peuvent nourrir de l’ambition : Sebastian Vettel s’y est imposé l’an dernier (photo), et la puissance du V6 italien pourrait faire parler la poudre dans le premier et le troisième secteur.
« Spa, c’est une piste légendaire, vraiment l’une de mes préférées » se réjouit déjà le pilote allemand. « Elle est très spéciale, avec ses montées et ces descentes. Et nous passons par une forêt pendant une bonne partie du tour. »
« Bien sûr avec le temps, ce circuit a beaucoup changé. La première fois que j’y ai piloté dans une F1, certains virages se passaient moins facilement qu’aujourd’hui, parce que nous avons plus d’appuis avec ces F1. La montée vers le Raidillon peut maintenant être prise à fond, mais elle reste unique, alors que des virages comme Pouhon ou Blanchimont sont aussi spectaculaires. »
« Il faut avoir une sortie parfaite au Raidillon, pour emmener autant de vitesse que possible dans la ligne droite menant aux Combes, où vous pouvez dépasser grâce à l’aspiration, dès que vous arrivez dans la boîte de vitesses de quelqu’un. A partir de Pouhon, le circuit est juste merveilleux, vous appuyez sur l’accélérateur jusqu’à la chicane de l’arrêt de bus, un autre endroit où il est réaliste de tenter un dépassement. »
« Une fois que vous savez tout cela, il est impossible de ne pas aimer Spa. »
Charles Leclerc, dans l’autre Ferrari, est lui aussi un amoureux des Ardennes…
« Spa est l’une des pistes les plus incroyables du monde, l’une des plus belles du calendrier F1. Donc y rouler après la pause estivale, c’est encore plus de plaisir. »
« C’est toujours impressionnant de réaliser à quel point les F1 actuelles sont rapides en virages. A Spa, cette perception est plus évidente que jamais. Je pense surtout à la montée de l’Eau Rouge. La première fois, vous voyez qu’elle est très étroite et raide. Mais sur le sec, elle se passe à fond, en dépit des forces-G qui rendent ce passage très exigeant physiquement, surtout les quelques premiers tours. Puis à chaque tour, votre cou s’y habitue, votre cerveau encaisse le tout et cela devient un virage comme un autre. Vous essayez de le maximiser pour que cela vous profite le reste du tour. Mais cela reste une portion unique. »
« Et il y a plein d’autres points-clefs à Spa. C’est pourquoi il est si important de négocier absolument bien chaque section-clef, afin de signer le meilleur chrono en tour de qualifications. C’est aussi parce que c’est un tour vraiment long, et avorter une tentative peut perturber votre timing pour une session le samedi. »
Mattia Binotto, le directeur d’écurie, rappelle enfin que la puissance moteur ne fait pas tout à Spa : le deuxième secteur est plus sinueux, ce qui pourrait profiter à Mercedes et Red Bull…
« La saison reprend en Belgique, sur le circuit merveilleux de Spa, l’une des pistes les plus complètes de tout le calendrier. Nous avons arrêté le travail pendant quelques jours, juste assez pour recharger les batteries avant de revenir sur la piste. Nous sommes plus motivés que jamais pour bien faire durant la deuxième moitié de saison, et cela commence dès ce week-end. »
« A Spa, les voitures roulent à une vitesse moyenne élevée : le premier et le troisième secteurs comportent de longues lignes droites, où la vitesse de pointe est le principal prérequis, alors que le deuxième secteur a beaucoup de virages. Il faut donc une voiture bien équilibrée, avec un niveau plus élevé d’appui aérodynamique, ce qui fait souvent la différence. Par conséquent, nous allons travailler pour trouver le bon compromis dans les réglages. »