Pour 3 petits points seulement, en 2020, Théo Pourchaire perdit le titre F3 face à un certain Oscar Piastri (qui ferait le doublé en F2 l’année d’après). Cela dit quelque chose, sûrement, du niveau atteint par le rapide Français de l’académie Sauber.
Le titre de vice-champion de F3 ouvrit logiquement les portes de la F2 à Théo, dans la prestigieuse écurie ART, qui plus est ; mais sur le moment évidemment, Théo Pourchaire digéra mal la perte de ce titre pour 3 points, ainsi qu’il l’a confié.
« Pour être honnête, dans le tour de rentrée, je pleurais un peu dans mon casque. Je dois l’admettre, car ce n’était pas facile. C’était neuf courses en 11 semaines, donc c’était très dur mentalement et physiquement. Quand j’ai franchi la ligne, mon ingénieur m’a dit : "Ok Théo, tu es vice-champion de Formule 3" et j’étais un peu déçu parce que c’était mon cinquième podium en six courses, donc la fin de la saison était incroyable mais ce n’était pas suffisant pour gagner le titre. »
« Mais quand je suis revenu aux stands, j’ai vu toute l’équipe et ma famille, et ils m’ont dit : "Théo, c’est génial, tu es vice-champion et tu dois en être fier". »
En F2 l’année d’après donc, en 2021, Théo Pourchaire a connu sûrement son plus beau moment en carrière, en signant la pole puis la victoire à Monaco, dans la course principale. A quelques encablures de là où il avait passé toute son enfance...
« C’était vraiment spécial parce qu’avant le début de la saison, je regardais le calendrier et je ne regardais que Monaco. Je me disais : "Théo, tu vas courir à Monaco, ça va être super dur". Je ne savais pas quel serait le résultat mais j’ai fait la pole, j’ai gagné la course, c’était un week-end incroyable et je ne m’attendais pas du tout à ça ! »
« J’ai presque fait le travail parfait et j’étais vraiment fier. Gagner à Monaco, c’est comme gagner ma course à domicile, je vis à seulement 45 minutes de là et c’était un rêve. Je suis venu voir le Grand Prix peut-être 10 fois avec mon père et maintenant je suis un vainqueur de F2 là-bas. »
Théo Pourchaire conduira sûrement pour Alfa Romeo en essais libres en 2022, et a même déjà pu tester une C38 de 2019, au Hungaroring, en août dernier.
Le plan pour le jeune de Sauber est bien sûr d’arriver en F1 : mais Guanyu Zhou lui a été préféré pour cette année, et lui comme Valtteri Bottas semblent être partis pour rester quelques années chez Alfa Romeo...
Cependant Théo Pourchaire se rassure : Sauber a un plan pour lui et Frédéric Vasseur ne le laissera pas tomber.
« Si on voit les performances, je dirais que je suis destiné à la Formule 1 parce que je suis presque toujours devant, mais la F1 n’est pas toujours une question de performances, il y a d’autres problèmes » poursuit Théo, faisant peut-être allusion aux soutiens financiers de Guanyu Zhou…
« Nous avons parlé avec Sauber, nous avons eu une bonne discussion avec eux et je pense qu’ils ont un grand plan pour moi. Nous verrons bien, mais je reste concentré sur l’objectif de gagner le championnat cette année, de bien finir au moins, et nous verrons ensuite ce qui se passera dans le futur. Sauber me soutient beaucoup et je leur en suis reconnaissant. »
« Il n’y a qu’un seul rêve pour lequel je vis et je veux le réaliser. Mon rêve est d’être champion du monde de Formule 1, c’est sûr. Je pense que je suis né pour être champion du monde de F1. C’est mon rêve ultime, mon but ultime, et je ferai tout pour l’atteindre, sans regret. »