Alors qu’il était possiblement courtisé par Audi, Pierre Gasly a donc choisi de prolonger son aventure chez Alpine F1. Et ce malgré la faible compétitivité de l’équipe française cette année.
Cependant il faut être honnêtes : Alpine F1 est désormais capable de placer ses deux voitures en Q3, comme ce fut le cas à Barcelone. Un net contraste avec le début d’année, quand l’A524 était la monoplace la plus lente du plateau.
Ce sont justement ces progrès qui semblent avoir convaincu Pierre Gasly de rester, à l’écouter dans le paddock du Red Bull Ring.
« Depuis la nouvelle (de la signature de Lewis Hamilton chez Ferrari), il y a eu beaucoup de discussions ici et là. J’ai gardé une idée à l’esprit : j’ai bien sûr signé avec Alpine pour être au sommet, et les résultats n’ont certainement pas été ceux dont je rêvais jusqu’à présent avec l’équipe. »
« Mais j’ai vu beaucoup de signes positifs au sein de l’équipe, non seulement sur le circuit, mais aussi à l’usine. »
« J’ai également suivi de près le développement de l’année 2026, qui est pour moi la plus importante pour mon prochain contrat, car nous aurons de nouvelles réglementations. »
Pierre Gasly s’est aussi senti désiré, aimé par Alpine F1, et ce genre de choses compte...
« Et puis oui, c’était une conversation constante, très ouverte - et l’équipe a manifestement montré dès le premier jour beaucoup d’intérêt et le désir de travailler avec moi, ce qui est quelque chose de très important pour moi. Travailler avec des gens qui font tout pour vous avoir et qui veulent que vous participiez au projet. »
« Au cours des deux derniers mois, j’ai essayé de voir la dynamique en cours à l’usine et, indépendamment des performances sur la piste, qui sont très loin de là où nous voulons être, nous essayons de trouver des solutions et des choses que nous pouvons apporter à bord. »
« Mais je regarde la structure, les infrastructures, les éléments techniques de l’équipe. C’était le plus important pour moi, c’est pourquoi j’ai essayé d’y prêter attention. »
Pour 2026, Alpine F1 est justement en train d’évaluer ses options. L’abandon de l’unité de puissance Renault est clairement sur la table, mais ce ne sera pas une solution magique aux problèmes de l’équipe, poursuit Pierre Gasly.
« Personnellement, j’ai suffisamment vu en F1 que l’on ne peut pas se fier à un concept de voiture unique. McLaren l’a prouvé ces deux dernières années, et Mercedes a également montré qu’elle avait parfois raison et parfois tort. Il faut du temps pour revenir au sommet. »
« Vous avez des approches différentes. Je ne pense pas qu’il y ait une personne ou un outil secret qui puisse vraiment déclencher un grand changement. »
« Quand vous voyez le nombre de personnes qui travaillent à l’usine pour trouver la performance, les gains, dans la soufflerie, le CFD, la mécanique... Il faudra un certain temps pour corriger les défauts de l’équipe. »
« Il faudra du temps pour corriger le mauvais début d’année que nous avons connu, mais je vois un bon potentiel. Et j’espère qu’avec de nouvelles personnes, déjà dans l’équipe ou venant de l’extérieur, avec de nouvelles idées et un fort désir de rendre l’équipe à nouveau grande, nous pourrons faire en sorte que tout fonctionne. »
Briatore n’est pour rien dans la prolongation de Pierre Gasly
L’arrivée de Flavio Briatore chez Alpine a-t-elle aussi permis d’accélérer les négociations ? Est-ce l’Italien qui a validé la prolongation de Gasly ?
« Non, Flavio n’a pas vraiment eu d’influence. »
« Cela a été une longue conversation au cours des deux derniers mois, mais il était temps de s’engager pour mon avenir. Je suis très heureux et très excité de m’engager avec l’équipe, parce que c’est aussi bien d’avoir une certaine stabilité dans ma carrière. »
« Je suis quelqu’un d’optimiste et de positif, et j’accueille avec plaisir toute personne désireuse d’apporter une contribution positive à l’équipe. »
« Flavio a des idées et des ambitions très claires, il a été là, il a gagné et il a travaillé avec l’équipe. Il est très enthousiaste à l’idée d’apporter tous ces ingrédients à Enstone. Si nous y parvenons en deux ans, je serai plus qu’heureux. »
« Je suis passé par Toro Rosso, Red Bull, puis par Alpine. Mais pas toujours avec une forte dynamique. Et d’après ce que je vois de l’équipe et de ma relation avec l’équipe, avec Luca de Meo, avec Bruno, cela se passe extrêmement bien, et nous avons des ambitions claires. J’aime beaucoup l’ambition de Luca et la direction qu’il veut donner à l’équipe au cours des prochaines années, et j’ai confiance en son management. Je suis très enthousiaste à l’idée de participer à ce projet. »